« Madame Béchou s’avance vers Abeline et lui pose une main sur l’épaule pour la réconforter. » Voilà l’une des phrases du chapitre 3 du livre préparé dans l’atelier « Réparer le langage ». Depuis le début de l’année, 13 élèves, de la 5e à la 3e, du collège Jean-Rostand, à Balma, près de Toulouse, se retrouvent chaque lundi avec leurs professeurs de français : mot après mot, chapitre après chapitre, ils écrivent un roman. Au mois de mai, ils le présenteront à un Salon du livre. Au milieu d’écrivains et d’illustrateurs célèbres !

100 % écrit et réalisé par les élèves

Avant de s’attaquer à l’écriture, plusieurs séances ont été nécessaires pour imaginer le scénario, ou pour trouver le nom des personnages. Sans en dire trop, l’héroïne Abeline est une jeune collégienne en stage dans une librairie. Elle se lie d’amitié avec sa responsable de stage, madame Béchou. Peu à peu, elle est embarquée dans une intrigue pleine de suspense, entre la France et le Japon… Toutes les idées viennent des élèves, guidés par leurs deux professeurs. Même chose pour les illustrations : les dessins qui émailleront le roman sont tous d’Éva, élève de 3e, une vraie artiste en herbe.

Dans la peau des personnages

Mais être écrivain, ça ne s’improvise pas ! L’important est de s’imaginer dans la peau des personnages. « Comment montrer qu’Abeline est triste, qu’elle n’arrive plus à parler ? », demande Sandrine, l’enseignante qui dirige le projet. « Sa voix bugue ! », s’écrit Meïssa ; « Non, plutôt, on pourrait dire qu’elle baisse son regard ! », « ou que les larmes lui montent aux yeux », propose sa voisine. De tous les côtés, les propositions fusent. Ou alors, pour bien se représenter une scène, les élèves la jouent, comme au théâtre. « Elle est déserte, cette librairie, je veux deux clients qui entrent pour acheter un livre ! », lance la professeur. C’est au tour de Nadir et de Bastien. Grâce à leur prestation, les mots viennent. Le chapitre est enfin terminé : « Vous pouvez mettre OK pour le chapitre 3 ! »


 
Découvre les témoignages d’Éva et de Nadir, deux élèves très impliqués dans l’atelier :
reparer le langage

Éva, élève de 3e : « Ce qui est super, c’est qu’on joue sur notre imaginaire. Et puis, pouvoir présenter le roman dans un Salon du livre… L’an dernier, ça a été une expérience géniale ! » © Vincent Gire / Milan presse


reparer le langage

Nadir, élève de 4e : « J’ai déjà participé à l’atelier, l’an dernier, et j’ai eu envie de le refaire, cette année. Ce que j’aime, c’est construire l’histoire, petit à petit, à plusieurs. » © Vincent Gire / Milan presse


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et, pour en savoir plus sur le projet, clique ici : « Réparer le langage, oui je peux ».
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Édith Marot