Venez nous rencontrer à Couthures, les 29, 30 et 31 juillet. Nous animons des ateliers pour les enfants de 5 à 12 ans : la P’tite rédac. Nous allons alimenter cette page au fur et à mesure avec les créations journalistiques des enfants.
3 ateliers pour les enfants de 5 à 7 ans.
« Récits de voyage », « Comment fait-on un journal ? », « Réaliser une fiche cuisine »
3 ateliers pour les enfants de 8 à 12 ans.
« Je fais une interview » avec 1jour1actu, « Dessine-moi l’actu » ou « Raconter une histoire en photos »
Rendez-vous devant l’école du village de Couthures. Inscription gratuite.
Renseignements et billetterie : www.les-ateliers-de-couthures.fr
 

Vendredi 29 juillet

Edith et Pascal, les journalistes d'1jour1actu, avec Nina et Edie-Lou, les journalistes en herbe posent leurs questions à Claire Billet.

Edith et Pascal, les journalistes d’1jour1actu, avec Nina et Edie-Lou, les journalistes en herbe posent leurs questions à Claire Billet.

Atelier « Je fais une interview »
Par Edith et Pascal

Edith et Pascal, les journalistes d’1jour1actu, avec Nina et Edie-Lou, les journalistes en herbe posent leurs questions à Claire Billet.

« Ils pensent que la France, c’est tout vert et tout beau »

La journaliste Claire Billet a suivi des migrants afghans et syriens dans leur voyage vers l’Europe. Lors du festival de Couthures, Edie-Lou et Nina l’ont interviewée.
Qui avez-vous rencontré pendant vos voyages ?
Avec le photographe Olivier Jobard, j’ai suivi des migrants qui venaient d’Afghanistan et de Syrie. La première « route », en 2013, a duré 132 jours, et la deuxième, en 2015, a duré 30 jours. La plupart fuyaient la guerre mais aussi la pauvreté, parfois les deux.
Comment se sont passés vos voyages ?
En général, les migrants sont pris en charge par des passeurs, c’est-à-dire des personnes qui leur font traverser les frontières en se cachant. Ils demandent beaucoup d’argent. Olivier et moi, on a souffert avec eux, on a mangé avec eux, tout pareil. On mangeait ce que nous donnaient les passeurs : du pain, du riz, des haricots et des œufs. Peu de viande, parce que c’était trop cher. On dormait le jour et on marchait la nuit, on a beaucoup marché. On est monté dans des bétaillères mais aussi dans des voitures clandestines, surtout à partir de la Turquie. On a même essayé d’aller en Grèce en bateau. Mais il a été stoppé par les policiers grecs, qui nous ont renvoyés vers la Turquie.
Êtes-vous devenus amis avec eux ?
Ça a pris du temps. Comme je suis une femme et que, dans leur pays, les hommes ne parlent pas aux femmes qu’ils ne connaissent pas, j’essayais de respecter leur mode de vie. Au début, je mettais un voile et je leur parlais peu. Puis, peu à peu, avec le temps, j’ai enlevé mon voile. Comme nous avons traversé les mêmes épreuves, nous nous sommes rapprochés. Aujourd’hui, j’ai encore des nouvelles d’eux.
Que sont devenus les cinq Afghans que vous avez suivis ?
Deux d’entre eux ont réussi à entrer en Europe, l’un vit en France et l’autre en Allemagne. Ils attendent de savoir s’ils pourront y rester. Les autres ont été renvoyés en Afghanistan.
Quels bons souvenirs gardez-vous ?
La première fois que les Afghans ont vu la mer ! Mais aussi la première fois qu’ils ont vu un tramway, des filles en jupe et même parlé avec des filles qu’ils ne connaissaient pas.
Comment les migrants imaginent-ils la France ?
Là-bas, ils pensent que la France, c’est tout propre, tout vert, tout beau et que, tous les matins, des hélicoptères survolent Paris pour répandre du parfum dans la ville ! C’est très touchant. Ils ne savent pas qu’en fait, ils sont souvent mal accueillis et doivent parfois dormir dehors.

Atelier « Comment fait-on un journal ? »
Par Mélissa

Gabriel, Thomas, Marie et Jeanne présentent fièrement les “unes” qu'ils ont élaborées.

Gabriel, Thomas, Marie et Jeanne présentent fièrement les “unes” qu’ils ont élaborées.


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Gabriel, Thomas, Marie et Jeanne présentent fièrement les “unes” qu’ils ont élaborées.

Atelier “Fiche-recette de cuisine”
Par Clara

Atelier cuisine : Brochettes de fruits sur Mikado Choco
Les enfants ont confectionné des brochettes de fruits, ont rédigé la fiche-recette… puis se sont régalés !
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Samedi 30 juillet

Atelier “Je fais une interview”
Par Edith et Pascal

Edith et Pascal, les journalistes d'1jour1actu, avec Nina et Edie-Lou, les journalistes en herbe posent leurs questions à Claire Billet.

Edith et Pascal, les journalistes d’1jour1actu, avec Nina et Edie-Lou, les journalistes en herbe posent leurs questions à Claire Billet.


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« On peut arriver à faire changer d’avis les terroristes »

Wassim Nasr est un journaliste spécialiste du terrorisme. Pour l’atelier “Je fais une interview” du festival de Couthures, Horace, Ivanhoé, Raphaël et Honoré l’ont interviewé.
Pourquoi devient-on terroriste ?
Il y a toujours eu beaucoup de violences, chez les hommes, beaucoup de guerres, à toutes les périodes de l’Histoire. On peut devenir terroriste pour libérer son pays, pour que Dieu règne ou pour de l’argent. On pense que les terroristes tuent pour rien, mais eux sont convaincus qu’ils ont raison. C’est ce que croient aussi les terroristes de l’Etat islamique.
Est-ce que les filles deviennent terroristes ?
Elles peuvent devenir terroristes, oui, mais dans l’Etat islamique, elles ne combattent pas, ce n’est pas leur rôle. Mais cela peut changer. Et certaines femmes, dans cette organisation, demandent à pouvoir combattre.
Est-ce qu’il y a des groupes terroristes qui agissent au nom d’autres religions ?
Bien sûr, il y a eu des terroristes qui se revendiquaient du catholicisme, de la religion juive, aujourd’hui de l’Islam. Il y a eu aussi des groupes terroristes athées, c’est-à-dire qui ne croient en aucune religion.
Comment l’Etat islamique gagne-t-il de l’argent ?
Ils gagnent de l’argent car ils occupent un territoire très riche. Il y a du pétrole mais pas seulement. Il y a aussi du blé, du coton. Les millions de gens qui y travaillent leur paient des impôts, ce qui les enrichit aussi.
Pourquoi la coalition internationale n’arrive-t-elle pas à éliminer l’Etat islamique ?
C’est impossible avec des moyens militaires. On ne peut pas détruire un groupe terroriste juste avec des armes. Il faut combattre les idées avec des idées. On peut arriver à faire changer d’avis les terroristes plutôt que de les tuer.
Est-ce que les services de police connaissent tous les terroristes ?
Cette question va beaucoup nous occuper pendant les vingt prochaines années. C’est compliqué parce que la France est un état de droit, c’est-à-dire où il y a des lois. Par exemple, on ne peut pas mettre en prison quelqu’un qui n’a rien fait. Or, beaucoup des terroristes qui ont commis des attentats agissaient pour la première fois et donc n’étaient pas connus des services de police.

Atelier “Fiche-recette de cuisine”
Par Clara

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Atelier cuisine : Smoothie d’été !
Les enfants ont réalisé des smoothies framboises, melons, litchis. Ils ont ensuite écrit la fiche-cuisine… puis ils ont dégusté leurs smoothie… C’était « exquis » !

Atelier “Récits de voyage”
Par Camille et Emilie

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Les petits reporters ont écouté une histoire puis ont rédigé des critiques du livre accompagnées de dessins.
 

Atelier “Raconter une histoire en photos”
Par Frédéric

Les journalistes en herbe ont travaillé sur le choix de différentes photos comme s’ils devaient publier un reportage. Ils ont ensuite discuté avec Eric Bouvet, photographe invité du Festival.
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Atelier “Dessine-moi l’actu”
Par Marie

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7 jeunes apprentis journalistes ont travaillé sur le dessin de presse. Pour cela, ils ont rencontré Nadia Khiari, dessinatrice de presse tunisienne qui a créé le personnage de Willis from Tunis. Avec son aide, les enfants ont réalisé des dessins de presse sur le thème de la liberté d’expression. Ils ont ainsi imaginé 9 dessins comme dans la BD de Jacques Azam de 1jour1actu.
En fin d’après-midi, les enfants sont montés sur la grande scène du Festival avec Marie qui organisait cet atelier. Un peu impressionnés, ils ont été accueillis par MC Solaar, chanteur et parrain du Festival. Ils ont raconté leur atelier et leurs dessins ont été projetés sur l’écran géant. Bravo à eux !

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Dimanche 31 juillet

Atelier “Comment fait-on un journal ?”
Par Mélissa

8 enfants ont à leur tour travaillé sur la confection de “unes” en réfléchissant au choix des sujets, des visuels, des couleurs du logo-titre, des mascottes… Les dauphins et Harry Potter ont cette fois été privilégiés pour la photo principale par nos jeunes journalistes !

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Atelier “Je fais une interview”
Par Edith et Pascal

« Les saisons décident de ma cuisine »

Caroline Vignaud a dirigé pendant 6 ans un restaurant en Normandie. Elle privilégiait les produits de saison et de sa région. Huit enfants du festival de Couthures l’ont interviewée.
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Comment avez-vous ouvert votre restaurant ?
Je ne l’ai pas construit, j’ai trouvé un local à Saint-Lô en Normandie. J’ai dû tout acheter ensuite, un four, des tables, des couverts, des chaises… Je l’ai tenu pendant six ans et je l’ai vendu il y a quelques semaines.
Comment s’appelait-il ?
J’avais appelé mon restaurant « Le Goût Sauvage ». C’est mon mari et moi qui avons trouvé le nom. Le mot « sauvage » rappelle le côté naturel des produits que nous cuisinions.
Quels produits achetiez-vous ?
J’achetais des produits de ma région, la Normandie. Du poisson, du camembert, des légumes en fonction de la saison. Car ce sont les saisons qui décident de ma cuisine ! En été, je proposais des salades, des tomates, des courgettes et en hiver du chou et des carottes.
Combien aviez-vous de clients ?
En moyenne, je recevais 25 clients par jour. Mon restaurant était ouvert tous les midis pendant la semaine et le soir pendant le week-end. Quand on a un restaurant, on travaille presque tous les jours, même les jours fériés.
Quels sont vos projets maintenant ?
J’ai envie d’ouvrir un autre restaurant, en partant de mon expérience à Saint-Lô. En attendant, j’ai aussi commencé l’écriture d’un livre, sur l’histoire de mon restaurant justement. Avec des recettes, des illustrations et des histoires, parfois drôles !
Avec Simone, Zahra, Ismaël, Adèle, Luce, Anaïs, Lubin et Marie.

Atelier “Récits de voyage”

Par Isabelle

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Retrouve ici le récit de cet atelier animalier !

Atelier “Méditation”

Avec la participation exceptionnelle de Charlotte Borch-Jacobsen, enseignante de MBSR (méthode de réduction du stress par la pleine conscience).
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Assis puis allongés, les enfants (et les journalistes de Milan presse ainsi que les animateurs du Festival) ont mis leurs mains sur leur ventre et pris conscience de leurs sensations (les mains montent puis descendent au rythme de leur respiration). Elle leur a demandé leurs impressions : “En me concentrant sur mes mains, ma tête a arrêté les pensées qui passent sans arrêt”, a remarqué Luce, 11 ans. Second exercice : Charlotte a demandé aux enfants allongés et les yeux fermés de porter leur attention sur leur pied gauche, puis leur jambe gauche, leurs fesses, leur pied droit, etc, lentement. L’idée : pouvoir reproduire cet état d’attention en classe ou à la maison, quand il faut se concentrer sur un travail… Tout le monde est reparti apaisé, c’était déjà l’heure du goûter et de se quitter !
Et voilà, Milan à Couthures c’est fini ! Les équipes de Milan presse étaient très heureuses d’être présentes à ce chouette Festival ! Un grand merci à tous les enfants qui ont participé à nos ateliers avec enthousiasme et pertinence, c’était un plaisir de vous rencontrer !