L’histoire

Aurore a 13 ans, et tout l’énerve. L’école, les gens, sa famille. Ses parents ne savent plus quoi faire ; elle est odieuse avec eux et les envoie sans cesse balader. Si ça continue, ils vont la mettre en pension. Seul, son prof de français trouve grâce à ses yeux. Il est attentionné, drôle, et il lui prête des romans qu’elle dévore. D’ailleurs, elle aussi aime bien écrire, et elle est douée. Son autre passion, c’est la musique. Aurore entre comme chanteuse dans un groupe de rock. Chanter la libère, lui redonne un peu le sourire ; et puis, elle s’entend bien avec les musiciens, des garçons un peu plus âgés qu’elle…

Dans Jamais Contente, Aurore est chanteuse dans un groupe de rock. ©advitamdistribution


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Notre avis

Jamais contente change des films que l’on voit d’habitude sur les pré-adolescents. Adapté d’un livre à succès – Le Journal d’Aurore, de Marie Desplechin –, il n’accumule pas les gags pour faire rire à tout prix. Il essaie, simplement, de parler de leurs problèmes – l’amitié, l’amour, les cours… – avec le plus de réalisme possible.

Tout le monde énerve Aurore… sauf son professeur de Français, joué par l’acteur Alex Lutz. ©advitamdistribution


Avec sa moue boudeuse, la jeune actrice Léna Magnien incarne avec conviction cette héroïne un peu agaçante, mais qu’on ne peut s’empêcher de trouver attachante. Aurore pense être la plus malheureuse du monde, alors que c’est une fille ordinaire. Qui se cherche. Les scènes avec son prof de français – le genre de prof qu’on aimerait tous avoir – sont touchantes.
 
Celles où Aurore confie ses interrogations à sa grand-mère ne manquent pas de tendresse non plus.
Mais l’émotion surgit en particulier durant les confrontations entre Aurore et ses parents. Elle se révolte contre eux, mais, n’est-ce pas, au fond, sa manière à elle de leur dire qu’elle tient à eux, qu’elle les aime ? Pour leur faire comprendre qu’elle voudrait qu’on la traite comme une grande et non plus comme une enfant ?
Le film vise juste. Il s’adresse d’abord aux collégiens, qui en sortiront sans doute avec l’impression de mieux comprendre ce qui se passe réellement dans leur tête.
 

Laurent Djian

©advitamdistribution/JAMAIS CONTENTE

 Jamais contente, d’Émilie Deleuze, au cinéma le 11 janvier 2017.

 
 
 
 
 
 
 
 
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