Un dimanche à 14 heures, au théâtre Le République, à Paris. En descendant les escaliers, Léane, jolie blonde de 12 ans, s’inquiète un peu : “J’ai l’impression d’être l’une des plus âgées. Je vois même des maternelles. J’espère que je ne vais pas trop m’embêter.”
Devant elle, Maxime, 8 ans, saute de joie. “C’est la deuxième fois que je viens, dit-il, tout fier. Je suis trop content d’être là.” Une fois dans la salle, le message est clair : “Les enfants, vous allez tous devant. Les parents, merci de rester au fond de la salle : c’est un spectacle pour les enfants. »

Dossards orange contre dossards bleus

Léane, accompagnée de sa petite sœur, se dirige vers la gauche. Toutes les deux enfilent le dossard orange qui se trouve sur leur siège. Maxime et son copain, eux, enfilent un dossard bleu. La lumière s’éteint, et l’animateur vêtu d’une veste rouge pétard arrive en trombe sur la scène : tout le monde est invité à se lever pour danser sur le tube « Corde à sauter »…

© Julio Piatti

© Julio Piatti


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et c’est parti pour un grand jeu-spectacle, durant lequel s’affrontent l’équipe des dossards bleus et l’équipe des dossards orange. Le but ? Remporter le maximum de points. Par exemple, en s’asseyant le plus vite possible quand la musique s’arrête. Ou en arrêtant de bouger quand on entend : “The Crazy Kid’s Show”. On assiste aussi à des battles : Maxime et son copain se précipitent sur scène et font une démo incroyable en se déhanchant sur Michael Jackson. Des quiz musique et cinéma sont également organisés, ainsi qu’un jeu karaoké.

Une boîte de nuit pour tous les âges

Même les parents doivent participer : duel de hip-hop pour les papas, et de danse orientale pour les mamans. Durant 1 h 30 l’ambiance est à la fête et les tubes s’enchaînent, de Louane à Beyoncé, de Psy à Kendji. “On croirait une boîte de nuit, mais pour les plus jeunes », rigole Léane en lançant un ballon de baudruche en l’air. Dommage, c’est déjà la fin. « Finalement je me suis éclatée, on peut vraiment y aller à tous les âges.”
Une fois la lumière rallumée, la plupart des enfants se précipitent hors de la salle pour faire une photo avec l’animateur. Pas Maxime, il en a déjà une. « C’était aussi bien que la première fois », assure-t-il, des paillettes dans les yeux. Et il ajoute, en regardant sa mère avec insistance : « J’adorerais y retourner encore une fois. »
 

Laurent Djian