Que s’est-il passé, le 26 juillet ?

Le matin du 26 juillet, le prêtre Jacques Hamel, âgé de 86 ans, célèbre une messe dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, une ville de 30 000 habitants, située près de Rouen, en Normandie.
Peu de personnes se trouvent à l’intérieur quand deux hommes, armés de couteaux, entrent dans l’église par la porte de derrière.
Ils prennent en otage  le prêtre, trois religieuses et deux personnes venues assister à la messe. Les deux terroristes vont retenir de force le père Jacques Hamel avant de l’assassiner, puis de blesser trois autres personnes.
Prévenue par des témoins, la police arrive quelques minutes plus tard. Les policiers essaient de négocier avec les terroristes, qui finissent par sortir de l’église, mais refusent de se rendre. Les deux terroristes sont finalement tués par la police. Quelques heures plus tard, l’État islamique revendique cette nouvelle attaque.

Qui sont les terroristes ?

Les deux terroristes sont deux jeunes hommes nés en France et âgés de 19 ans. L’un d’entre eux, Adel Kermiche, vivait à Saint-Étienne-du-Rouvray. Avant ce meurtre, la justice l’avait obligé à rester chez lui et à porter un bracelet électronique car il avait essayé de se rendre en Syrie pour combattre avec l’État islamique. Il était déjà allé en prison et était très surveillé par les Services de renseignement français.
Son complice, Abdel Malik Petitjean, n’était, lui, pas du tout connu de la police. Il vivait à l’autre bout de la France et n’avait jamais été condamné par la justice. D’après les enquêteurs, les deux jeunes hommes se sont sûrement rencontrés sur Internet.

Pourquoi est-ce si choquant ?

C’est la première fois qu’un prêtre est assassiné dans son église, en France, depuis la Révolution de 1789. Ce drame a profondément choqué les Français. Il s’est produit quelques jours seulement après l’attentat de Nice, qui a causé la mort de 85 personnes.
Cet été, de nombreuses messes ont eu lieu partout dans le pays, en hommage au prêtre Jacques Hamel. Une messe a notamment été célébrée dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du président de la République, François Hollande. Des rassemblements entre membres des différentes communautés religieuses ont aussi été organisés. Chrétiens, juifs et musulmans se sont réunis pour dire non à la haine et montrer leur solidarité.

Pascal Marie