Cornelia Walther Haïti

Cornelia Walther à l’écoute des besoins des familles haïtiennes. © Unicef

1jour1actu : Vous revenez de Jérémie, capitale de Grand’Anse, une des régions les plus touchées. Comment vivent les habitants sur place ?

Cornelia Walther : La Grand’Anse est la région agricole de Haïti. Et l’ouragan Matthew est passé pendant les récoltes. Par conséquent, la population n’a plus de quoi manger. On manque de tout à Haïti.

1jour1actu : Les enfants sont-ils plus touchés que les adultes par cette catastrophe ?

Cornelia Walther : Oui, car les enfants n’ont pas les mêmes capacités physiques pour supporter les privations de nourriture et d’eau aussi bien que les adultes. De plus, la violence de l’ouragan a terrorisé certains enfants. Et beaucoup sont séparés de leurs familles.

1jour1actu : Quelle est la première aide apportée par l’Unicef aux enfants et à leurs familles ?

Cornelia Walther : L’absence d’eau potable est la principale préoccupation des ONG présentes sur place. Nous distribuons des tablettes de purification de l’eau et organisons des tournées avec des camions-citernes. Mais cela n’est pas suffisant pour répondre aux besoins de la population. De plus, nous craignons que le choléra ( voir mot du jour) fasse encore plus de victimes.

1jour1actu : Est-ce que les cours ont repris, à Haïti ?

Cornelia Walther : Aujourd’hui, les écoles sont transformées en logement d’urgence. Car ces bâtiments sont les seuls à être encore debout. 100 000 enfants sont déscolarisés. La priorité de l’Unicef est de mettre en place des écoles temporaires et d’importer des fournitures, même dans les zones les plus reculées. Un enfant qui retourne sur le chemin de l’école, c’est le signe d’une vie normale qui reprend.
 

Alice Tixier