Le mont Everest culmine à 8848 mètres. © DR

Le mont Everest culmine à 8848 mètres. © DR

Trois noms pour le « toit du monde »

L’Everest est une montagne de la chaîne de l’Himalaya, à la frontière entre le Népal et le Tibet, en Chine. Culminant à 8 848 mètres, l’Everest est le plus haut sommet du monde : c’est pourquoi on le surnomme souvent « le toit du monde ».
 
Les Tibétains le nomment « Chomolungma » et les Népalais « Sagarmatha ». Mais, en 1865, les Anglais le baptisent « Everest », en hommage à sir George Everest, un géographe britannique. C’est en utilisant ses méthodes de calcul que la hauteur du sommet de cette montagne a été définie.

Les sherpas, des accompagnateurs indispensables

La première ascension de l’Everest a lieu en 1953 : le Néo-Zélandais Edmund Hillary et son sherpa népalais Tenzing Norgay sont les premiers à planter leur drapeau sur le Toit du monde.

Les sherpas installent des échelles le long du parcours. © DR

Les sherpas installent des échelles le long du parcours. © DR


Depuis, plus de 4 000 personnes ont atteint le sommet. La majorité d’entre eux y sont parvenus grâce à l’aide de ceux qu’on appelle les « sherpas ». Pendant longtemps, les sherpas se contentaient de porter les bagages des alpinistes. Aujourd’hui, en plus de porter la nourriture et le matériel (notamment les bouteilles d’oxygène), les sherpas préparent les voies qui mènent du camp de base au sommet : ils installent des tentes le long du parcours, posent des échelles, fixent des cordes jusqu’au sommet.
Au camp de base, les grimpeurs attendent les bonnes conditions météo pour se lancer dans l'ascension. © DR

Au camp de base, les grimpeurs attendent les bonnes conditions météo pour se lancer dans l’ascension. © DR


Mi-mai, pour la première fois depuis 2 ans, 9 sherpas ont atteint le sommet de l’Everest pour faciliter l’ascension des prochains grimpeurs. Et ils sont nombreux : la semaine dernière, ils étaient déjà 300 à vouloir tenter l’ascension.

 
 

 

Les questions des p’tites journalistes

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Mais à quoi ressemble la vue depuis le sommet de l’Everest ? Comment dorment et se nourrissent les grimpeurs ? Et comment redescendent-ils ? Autant de questions qu’ont posées les p’tites journalistes de France Info Junior à Nathalie Lamoureux. Après 3 tentatives, cette journaliste a atteint le sommet de l’Everest le 25 mai 2013. Elle a raconté cette aventure dans un livre : L’Everest à la folie (éditions Guérin).

Les dangers de l’Everest

Il faut être très entraîné pour tenter l'ascension de l'Everest. © DR

Il faut être très entraîné pour tenter l’ascension de l’Everest. © DR


Dans le reportage, Nathalie Lamoureux rappelle que l’ascension de l’Everest peut être mortelle.
Les dangers peuvent d’abord venir des conditions extérieures. Ainsi, en 2014, 16 sherpas ont été tués dans une avalanche. Un an plus tard, 2 séismes, qui ont fait plus de 8 700 morts au Népal, ont ravagé le camp de base situé à 5 000 mètres d’altitude : la chute d’énormes blocs de glace avait tué 18 personnes qui s’y étaient réfugiées.
 
Pour comprendre pourquoi il y a des tremblements de terre, tu peux revoir cette vidéo :

Mais les grimpeurs peuvent aussi être victimes de ce qu’on appelle le « mal aigu des montagnes », dû au froid intense, mais surtout à l’altitude.

Pour atteindre le sommet de l'Everest, chaque grimpeur utilise cinq bouteilles d'oxygène. © DR

Pour atteindre le sommet de l’Everest, chaque grimpeur utilise cinq bouteilles d’oxygène. © DR


Car plus on monte en altitude, moins il y a d’oxygène dans l’air. Le corps doit alors s’adapter, par exemple en augmentant le rythme cardiaque. Au-delà de 6 000 mètres, les effets de l’altitude se font ressentir même au repos. Et un humain ne peut généralement pas passer plus de 12 heures au-delà des 8 000 mètres d’altitude. Récemment, ce mal des montagnes aurait causé la mort de 4 alpinistes pourtant bien entraînés.
Heureusement, le mal aigu des montagnes n’est pas toujours mortel. Il se reconnaît à plusieurs symptômes comme des maux de tête, des vomissements, le gonflement des mains ou même des hallucinations. C’est ce qui a donné l’impression à Nathalie Lamoureux qu’un animal à poil était coincé dans sa gorge ! Quand les grimpeurs ressentent ces symptômes, ils doivent impérativement redescendre pour retrouver plus d’oxygène.

Anne-Laure Thomas