10 h 15, c’est la récréation. Parmi les élèves en bleu et blanc, Rania cherche des yeux ses copines : « Ce n’est pas facile : de loin, on se ressemble tous… » !
Pour créer un sentiment d’appartenance au collège et éviter la « guerre des marques » à laquelle se livrent les élèves, tous ont dû acheter la même panoplie à la rentrée : 5 polos blancs, un sweat-shirt et un pull bleu foncé. Et pour le bas : tenue correcte exigée, donc pas de pantalon taille basse ni déchiré. Ah, ça y est, Rania a trouvé ses amies !
 

uniforme

(© Vincent Gire / Milan presse)

Tous à égalité

« L’uniforme gomme les différences sociales, explique Ilian. Comme ça, personne ne se moque d’un élève qui a des vêtements pas chers ou pas les ‘’bonnes’’ marques. En plus, on gagne du temps le matin, au moment de s’habiller ! Et quand on n’est pas à l’aise avec la mode, cela permet de ne pas se sentir différent des autres. »
Charlotte remarque : « Comme on est tous habillés pareil, on s’intéresse à ce que disent les autres, plutôt qu’à leur tenue. »

Le clan des opposés

uniforme

(© Vincent Gire / Milan presse)


Mais cette contrainte pèse, quelquefois. Imen explique : « Au collège, on a bien accepté l’uniforme, puisqu’on le porte tous. Mais c’est à l’extérieur qu’il devient gênant ; là, on est différents des autres. »
Charlotte ajoute : « Les gens qui me croisent doivent se dire que je suis dans un collège strict ! »
Et pour Louis, « même avec l’uniforme, les différences existent encore entre nous : le sac à dos, le blouson… »
D’autres élèves regrettent de peu porter les (beaux) vêtements qu’ils achètent. Ah, si seulement l’uniforme était décoré d’un motif… ou d’un nom de marque !
Au fait, quelle est la différence entre un uniforme et une tenue à la mode ? « C’est nous qui décidons de porter tous le même blouson ! », dit Erwann. Et surtout, « la mode, c’est stylé ». L’uniforme a encore des progrès à faire…
 
Découvre ci-dessous d’autres photos des élèves de 5e du collège privé Sainte-Marie-des-Ursulines en uniforme.

Anne Lamy

Tous nos remerciements aux élèves de la classe de 5e Mandela du collège Sainte-Marie-des-Ursulines, à Toulouse.