Handicap International

(© Laure Bonnefoi-Calmels)


Piline est une petite Cambodgienne de 10 ans qui court, saute et joue comme les autres filles de son âge. Pourtant, à cause d’une maladie, elle est née sans tibia ni pied droit.

Grandir avec une prothèse

Elle est donc équipée d’une prothèse : cet appareil fixé sur son moignon remplace le tibia et le pied qui lui manque. Il est fait sur mesure et doit être remplacé régulièrement pour s’adapter à sa croissance. Tous les 3 mois, Piline emprunte alors un bus pour se rendre à 30 km de son village dans la ville de Kampong Cham.
Là-bas, des kinésithérapeutes du centre de rééducation de Handicap International s’occupent d’elle. Cette organisation humanitaire a été créée il y a 36 ans par Jean-Baptiste Richardier et Claude Simonnot. Ces 2 médecins travaillent alors dans des camps de réfugiés en Thaïlande proches de la frontière du Cambodge.

Les premières prothèses étaient réalisées en bambou

À cette époque, au début des années 1980, la guerre ravage le Cambodge. Des milliers de personnes se retrouvent amputées. Beaucoup ont perdu une jambe en marchant sur une mine antipersonnel, une arme explosive cachée dans le sol qui se déclenche quand on marche dessus.
Face à cette terrible situation, les 2 médecins ont alors l’idée de fabriquer des prothèses en bambou pour que les victimes puissent marcher à nouveau.
36 ans plus tard, au Cambodge, les techniques ont évolué mais les ateliers de Handicap International continuent de fabriquer des prothèses. En effet, les personnes accidentées il y a plus de 30 ans sont toujours handicapées. Elles doivent donc régulièrement changer de prothèse.

Khana, 19 ans, un modèle pour Piline

Et même si la guerre est finie depuis longtemps, les mines font encore une centaine de victimes chaque année au Cambodge. En effet, certaines armes utilisées pendant la guerre restent actives des années après le retour de la paix !
Khana, qui a aujourd’hui 19 ans, a ainsi eu sa jambe emportée par l’une de ces armes lorsqu’elle avait 8 ans. Grâce à Handicap International, elle a pu être équipée d’une prothèse. Sa famille a aussi reçu une moto pour qu’elle puisse se rendre à l’école. Cette année, Khana passe le bac : elle veut devenir… médecin ! Cette jeune fille pétillante et positive est un super-exemple pour Piline !
Clique  sur le diaporama ci-dessous pour suivre Piline au centre de Kampong Cham :


 
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