1jour1actu : Après avoir rempli trois Zénith* de Toulouse très vite, ce n’est pas un peu fou de tenter de remplir un quatrième ?

Bigflo : C’est une idée qui tournait dans nos têtes depuis quelques semaines puis Oli a eu un coup de folie (rires) et on s’est lancés en se disant qu’on n’a qu’une vie ! Et puis, quand on se baladait en ville, beaucoup de gens nous disaient qu’ils n’avaient pas réussi à avoir de places, et vu qu’on gagne de l’argent avec notre tournée, alors on s’est dit qu’il fallait faire en sorte que ce quatrième Zénith aide des gens qui en ont besoin. Donc on a décidé de donner tous les bénéfices au Secours Populaire, avec qui on a déjà travaillé.
Oli : On a pris le temps d’aller voir comment agit le Secours Populaire, ils nous ont expliqué tout ce qui est mis en place, comme l’accompagnement aux devoirs par exemple, les séjours de vacances pour les enfants…

Pourquoi avoir choisi le Secours Populaire plutôt qu’une autre association ?

Oli : En fait, notre Papa a toujours donné et, depuis tout petits, il nous a appris à faire du tri dans nos affaires. Il les amenait toujours au Secours Populaire, près de chez nous, dans les petits box où on peut déposer des vêtements.
Bigflo : Quand on était plus jeunes, ce n’était pas la misère mais on était très modestes et je me souviens que quand mon meilleur ami me donnait ses habits un peu vieux, pour moi c’était Noël ! Je prenais ses sweats, il y avait des fringues de marque, j’étais trop content, comme quand on faisait des sorties gratuites avec l’école. Ça paraît anodin mais c’était vraiment important pour moi, ça forge le caractère des gens. C’est grâce à ce genre d’actions que l’on combat un peu les mauvaises choses.

Depuis bientôt un an, vous donnez des concerts, avez-vous le temps d’écrire de nouvelles chansons ?

Bigflo : On est en studio en ce moment, on prépare des choses mais on ne peut rien dire ! (rires) Il y a déjà plein de morceaux en stock, tout ce qui nous arrive nous inspire en fait. D’ailleurs on est contents parce qu’on avait peur de manquer d’inspiration au bout de deux albums, mais en fait c’est le contraire !
Oli : En fait, comme on est jeunes, on a la chance de grandir encore avec notre musique et d’apprendre plein de choses. C’est vrai qu’entre 20 et 30 ans on est aptes à découvrir plein de trucs donc on est en plein dedans.

Et que préparez-vous pour la suite ?

Les deux frères en concert à Marseille. © Julie Gazzoti / CrowdSpark / AFP.


Oli : Pour l’instant on a plus de 40 concerts à assurer d’ici à la fin de l’année !
Bigflo : On est en train d’organiser un concert à New York et un à Londres, mais la priorité c’est cette tournée des Zénith, qu’on attendait depuis des années !
Propos recueillis par Pascal Alquier
* Le Zénith est une salle de concert. Le Zénith de Toulouse peut accueillir 11 000 personnes
Disque La Vraie vie (Polydor). www.bigfloetoli.com