1. Pourquoi des gilets jaunes ?

Tu connais les gilets réfléchissants de couleur jaune que les automobilistes doivent toujours avoir dans leur voiture, en cas de panne ou d’accident. Depuis une semaine, des automobilistes utilisent ces gilets comme signe de ralliement, pour exprimer leur colère contre la hausse du prix des carburants. Samedi, ils ont mis en place près de 2 000 barrages sur des routes pour bloquer la circulation à travers toute la France.

2. Contre quoi protestent-ils ?

Contre le prix des carburants, comme l’essence et le gasoil, qui ont beaucoup augmenté ces derniers temps. Lorsqu’on achète du carburant pour son véhicule, une grande partie de cet argent revient à l’État, sous forme de taxe.
Les gilets jaunes expliquent être obligés de prendre leur voiture tous les jours pour aller travailler. Dans certaines zones, comme en campagne ou en périphérie des grandes villes, les transports en commun sont inexistants ou inadaptés. La voiture est alors le seul moyen de transport pour aller à l’école, au travail, à la bibliothèque, à la boulangerie, etc.

3. Qui est le chef des gilets jaunes ?

Il n’y a pas de chef. Les Français qui ont bloqué des routes samedi se sont rencontrés et se sont organisés grâce aux réseaux sociaux comme Facebook. Les gilets jaunes disent ne dépendre d’aucun parti politique et d’aucun syndicat.

4. Les gilets jaunes ont-ils gagné ?

En bloquant la circulation samedi, les gilets jaunes ont fait parler d’eux et de leur mécontentement : les gens n’ont pas pu partir en week-end, des rencontres sportives ont été annulées, des magasins ont été fermés, etc.
Sur les réseaux sociaux, ce week-end, plus d’1 million de tweets ont été échangés sur ces manifestations.
Les médias ont également parlé des événements malheureux qui ont eu lieu sur les barrages de gilets jaunes : 511 personnes ont été blessées et une manifestante de 63 ans a été tuée. Une automobiliste qui amenait sa fille chez le médecin a en effet paniqué et a foncé sur un barrage, blessant mortellement la personne.

5. Que va-t-il se passer maintenant ?

Lundi matin, environ 350 barrages de circulation étaient encore en place. En plus des péages et des stations-service, les manifestants ont bloqué de grands dépôts où les réserves de carburants sont stockées.
Dimanche soir, le Premier ministre, Édouard Philippe, a été interviewé à la télévision. Il a affirmé que le gouvernement a « entendu la colère » des gilets jaunes, mais ne souhaite pas pour autant faire baisser les taxes sur les carburants.
Pour le moment, on ne sait pas comment ce mouvement va évoluer. Ce qui est sûr, c’est que tous les Français ne partagent pas les idées et les méthodes des gilets jaunes. Notamment tous ceux qui souhaitent qu’on réfléchisse à de nouveaux modes de déplacements plus écologiques pour tenter de remplacer la voiture.
 
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