zéro déchet

Bénédicte Leuleu

1jour1actu : Vous êtes devenus une « famille à énergie positive », ça veut dire quoi ?

Bénédicte Leuleu : Cela signifie que notre famille fait son maximum pour réduire ses consommations d’énergie et d’eau. J’avais envie d’agir pour le climat depuis longtemps mais nous nous sommes lancés concrètement l’hiver dernier quand une amie m’a parlé du « défi familles à énergie positive ». Pour relever ce défi, il faut réduire ses consommations d’au moins 8 % en six mois. Nous nous sommes inscrits et réunis en équipe avec d’autres familles.

Vous avez réussi ?

Bénédicte Leuleu : Oui ! Notre famille a même dépassé les objectifs car notre consommation d’eau, de gaz et d’électricité a baissé de 20 %. Et nous avons aussi relevé un défi supplémentaire, celui de la réduction des déchets : nous jetons presque 40 % de choses en moins à la poubelle ! Et bien sûr, nous avons aussi vu nos factures baisser.

Comment avez-vous fait ?

Bénédicte Leuleu : Nous avons adopté des écogestes. C’est-à-dire des façons de faire qui respectent notre environnement et notre planète. On en connaissait déjà certains, comme éteindre l’eau du robinet quand on se lave les dents ou les cheveux, ou la lumière quand on quitte une pièce. Mais, grâce au défi, nous en avons découvert d’autres. Par exemple, nous avons baissé le chauffage et installé des multiprises pour éteindre un maximum d’appareils électriques en un seul geste à l’heure du coucher. Nous évitons aussi d’acheter des produits emballés en choisissant d’acheter la farine, les lentilles et les pâtes en vrac.

Ça n’est pas trop difficile ?

Bénédicte Leuleu : Cela demande un peu de volonté et beaucoup d’organisation. Par exemple, nous devons penser à prendre des boîtes et des sacs en tissu pour aller faire les courses, afin d’éviter les poches en plastique. Avant d’acheter le premier produit venu, on se demande d’abord si on en a vraiment besoin. Si la réponse est oui, on cherche la présentation la plus durable, par exemple une bouteille en verre plutôt qu’en plastique. Cela demande un petit effort, mais c’est motivant d’agir pour le bien de notre planète.

Toute la famille participe ?

Bénédicte Leuleu : Oui ! Car nous avons tous pris conscience de l’importance de participer à la lutte pour le climat. Bien sûr, il y a des habitudes plus ou moins difficiles à changer. Pour nos deux enfants de 15 et 18 ans, c’est d’éviter de prendre des bains ou de ne pas rester trop longtemps sous la douche. Chacun a besoin de passer les étapes à son rythme pour ne pas se décourager, mais ça marche : une fois le défi terminé nous avons tous décidé de continuer l’aventure ! En s’ajoutant à ceux de milliers d’autres familles, nos petits gestes ont un véritable effet pour la planète. Tout le monde peut agir.

Propos recueillis par Natacha Scheidhauer

Si toi aussi tu t’intéresses au climat, participe avec ta classe au projet « Les enfants pour la biodiversité ».