Des poissons en danger

À cause du réchauffement climatique, les étés chauds et secs sont de plus en plus fréquents en France. Cela met en danger de mort les poissons des rivières.
En effet, s’il ne pleut pas assez, le niveau des cours d’eau baisse. À certains endroits, il ne reste plus que des flaques, qui se réchauffent et deviennent invivables pour les poissons qui y sont bloqués. Parfois, il n’y a même plus d’eau du tout !

Cet été, ce petit ruisseau a été entièrement asséché. (© FDPPMA 46)

Des pêcheurs à la rescousse

 Heureusement, chaque année de juin à octobre, des pêcheurs mènent des opérations de sauvetage pour sauver ces poissons. L’objectif ? Les pêcher avant qu’il ne soit trop tard, et les déplacer vers d’autres zones où il y a plus d’eau.
Laurent Fridrick fait partie de ces sauveurs de poissons. Il travaille à la Fédération de la pêche et de la protection du milieu aquatique du Lot. Son métier, c’est d’étudier les poissons et de les protéger. Cet été, il a organisé une dizaine de pêches de sauvetage dans son département. « À chaque fois, des milliers de poissons sont sauvés : des vairons, des goujons, des gardons, des truites, etc. », explique-t-il.

Une technique particulière

Ces truites fario ont été placées dans un vivier, avant d’être relâchées. (© FDPPMA 46)


Seuls les spécialistes ont le droit de réaliser ces sauvetages, car cela demande des connaissances et du matériel de pro. « Avec mon équipe, on pêche les poissons à l’électricité, raconte Laurent Fridrick. C’est une méthode qui permet de les attraper sans les tuer. »
Ils utilisent une perche qui envoie de petites doses d’électricité dans l’eau, ce qui paralyse les poissons quelques secondes. « Avec des épuisettes, on les met dans des viviers, des caisses remplies d’eau, précise Laurent Fridrick. Les poissons sont ensuite transportés dans des camions spéciaux, puis relâchés plus loin. On choisit une zone dans la même vallée, où l’on sait qu’ils ne vont pas perturber l’écosystème. »
Les poissons sont alors sauvés… au moins jusqu’à la prochaine sécheresse !
 

Élise Rengot