Le canal de Suez, c’est quoi ?


C’est un grand cours d’eau aménagé par l’homme au 19e siècle, en Égypte. Et c’est la route maritime la plus courte entre l’Europe et l’Asie.
Plus de cinquante navires traversent chaque jour le canal de Suez pour livrer des marchandises en Europe ou en Asie. Des baskets, des portables, des composants électroniques pour les voitures ou les jeux vidéo… tous ces produits, s’ils sont fabriqués en Asie, arrivent en France et en Europe dans des bateaux qui traversent le canal de Suez.

Un bateau a bloqué le canal

Grâce à cette photo prise par un satellite, tu vois bien comment le bateau était en travers du canal de Suez. (© Cnes2021, Distribution Airbus DS / AFP)


Du 23 au 29 mars, un porte-conteneurs s’est retrouvé en travers du canal et en a bloqué le passage. Cette situation exceptionnelle serait due à des vents très violents qui auraient fait dévier le bateau de sa route.
En six jours de blocage, le porte-conteneurs a empêché quatre cents navires de marchandises de traverser le canal. Certains ont attendu que la route soit libérée. D’autres ont préféré prendre un autre chemin, beaucoup plus long.

De gros efforts déployés pour dégager le bateau

Une pelleteuse tente de dégager l’avant du bateau. (© Suez Canal Press Service / Sputnik via AFP).


L’avant du porte-conteneurs était coincé dans le sable. À terre, des pelleteuses ont creusé le canal pour libérer le navire. Sur l’eau, des remorqueurs, de petits bateaux très puissants, tiraient le navire pour le faire bouger. Le lundi 29 mars, le porte-conteneurs a enfin été remis droit et le canal a été rouvert à la circulation.

Un blocage qui fait perdre de l’argent

Comme beaucoup de bateaux n’ont pas pu livrer leur cargaison à temps, des magasins, en France, en Europe, mais aussi en Asie, vont se retrouver avec certains rayons vides pendant plusieurs jours. Ces retards de livraison vont donc leur faire perdre de l’argent.
Des usines vont aussi pâtir de la situation. Par exemple, les usines de voitures, qui ont besoin de pièces électroniques chinoises pour construire leurs véhicules. Ces usines vont sûrement être obligées d’arrêter leur travail quelques jours, en attendant d’être livrées. Et cela va aussi leur faire perdre de l’argent. Mais la situation sera rentrée dans l’ordre d’ici quelques semaines.

Nathalie Michel

Merci à Paul Tourret, géographe, expert des industries maritimes, navales et portuaires, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime (Isemar), pour sa relecture.