Attention, danger de disparition !
L'exposition “Ces chers disparus” propose actuellement un tour d'horizon complet des causes de disparition de certaines espèces. Parmi les 200 animaux empaillés présentés, beaucoup ne se voient plus que dans les musées.
Au 16e siècle, du Canada aux côtes européennes, les colonies de grands pingouins rassemblaient des centaines de milliers d'oiseaux. Aujourd'hui, il en reste moins de 80 : empaillés dans les musées du monde.
De même, sur l'île Maurice, au 17e siècle, la population de dodos a été entièrement exterminée en 80 ans, après l'arrivée des marins hollandais. Cet oiseau était qualifié par certains spécialistes de l'époque d'“animal tout à fait stupide”, ou comparé à “une tortue couverte de plumes”. Il est vrai qu'il se laissait approcher sans difficulté. Il suffisait de le frapper d'un coup de massue pour le tuer. À présent, il ne reste du dodo que quelques squelettes, et quelques dessins.
Même destin pour le thylacine, genre de loup cousin du kangourou, que la police australienne faisait abattre il y a 1 siècle en l'échange d'une petite prime. Le dernier thylacine fut capturé en 1933 pour être envoyé dans un zoo, où il mourut la même année…
Tous ces animaux ne sont plus que des souvenirs. Ils ont été massacrés à une époque où l'on ne se souciait guère de la survie des espèces. Pourtant, aujourd'hui encore, la liste des animaux en voie de disparition continue de s'allonger de façon effrayante. Si rien n'est fait, on estime que la moitié des espèces vivantes actuelles aura disparu d'ici 2100. Car la population humaine est de plus en plus nombreuse. En 50 ans, elle est passée de 2,5 à 6 milliards. La pollution, l'exploitation des forêts, la construction de routes, de villes et d'industries… tout cela contribue à détruire les lieux de vie de nombreux animaux sauvages. D'autres espèces rares sont chassées pour leur ivoire, pour leurs cornes, ou pour être vendues comme animaux de compagnies en Europe ou aux Etats-Unis…
L'exposition “Ces chers disparus”, présentée à Lille jusqu'au 31 juin, t'invite à mieux comprendre les causes et les conséquences de ce phénomène inquiétant.
Ces chers disparus , au Musée d'Histoire naturelle -19, rue de Bruxelles, à Lille (59). Exposition visible en semaine de 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures, et le dimanche de 10 à 13 heures et de 14 à 18 heures. Fermeture les mardis et samedis.
Tél. : 03 28 55 30 80.