Dorset, Inuit, Yupik, Ipuitak, Okvik… Tous ces peuples de l’Arctique, plus simplement appelés Esquimaux, forment une immense communauté, de la Russie au Groenland, en passant par l’Alaska et le Canada. Chez les uns et les autres, les croyances remontent à la nuit des temps. Elles sont nourries par les légendes et les contes qui, à leur tour, façonnent tout une création artistique. L’exposition, à Paris, présente 500 pièces directement inspirées de ces croyances qui nous sont si étrangères. Ainsi, par exemple, les esquimaux croient en un monde souterrain. Beaucoup d’œuvres s’inspirent ainsi du mythe très important de Sedna, une jeune fille qui règne sur le fond des océans. Autre exemple : les masques mortuaires qui montrent comment les orifices du visage (nez, yeux, bouche) sont bouchés pour empêcher le mauvais esprit de tourmenter le mort. Autre trait marquant, bien éloigné de nos façons de voir : le respect entre l’humain et l’animal qui se révèle dans les multiples sculptures d’animaux. Les esquimaux ont besoin des morses ou des phoques pour survivre, donc ils ont un profond respect pour eux. La sculpture en ivoire finement travaillée d’un bébé morse en est la meilleure illustration.
Jusqu’au 11 janvier. Pour en savoir plus, www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/
De la banquise au musée
Le musée du quai Branly, à Paris, présente une importante exposition sur les arts esquimaux. Une première en Europe.