De l’alu à gogo
Jusqu'au 2 novembre, la Cité des Sciences et de l'industrie, à Paris, s'intéresse à l'aluminium, un métal à la fois banal et précieux.

Dans le TGV qui te conduit à la mer, tu ouvres une canette de soda avant de manger ton sandwich enveloppé dans une feuille argentée… Impossible d'y échapper : tu es cerné par l'aluminium. Les fenêtres à double vitrage et les parois du train, la canette, le papier ‘ alu ‘, etc.
L'aluminium est devenu un produit courant. Pourtant, quand il fut inventé en milieu du 19e siècle, il était un peu considéré comme un produit magique. Ce métal, en effet, n'existe pas dans la nature. Il faut extraire l'alumine de la bauxite, une terre argileuse, très riche en fer. Puis il faut transformer l'alumine en aluminium par un procédé chimique. Pour les anciens, il était stupéfiant de voire naître de l'argent de cette terre grasse et rouge. Longtemps d'ailleurs, l'extraction resta difficile. L'aluminium, du coup, était aussi cher que l'or !
À elle seule, la France produit aujourd'hui 430 000 tonnes à partir de bauxite qu'elle achète principalement en Guinée, un pays africain. Popularisé au début du siècle par… les casseroles, l'alu s'est développé dans de nombreux domaines car ses propriétés, notamment sa légèreté, sont précieuses. Dans la plupart des pays, l' ‘ alu ‘ est surtout utilisé dans les transports et la construction. Une exception : les Etats-Unis où le secteur de l'emballage engloutit la plus grosse part de la production. Il faut dire que, dans ce pays, les ventes de canettes sont hallu…cinantes !
L'âge de l'aluminium, cité des Sciences et de l'industrie, jusqu'au 2 novembre.