Des animaux plein la bouche
Des poules, des canards, des chevaux, des couleuvres… dans la langue française, on se sent comme dans un zoo. Mais attention de ne pas enfermer n'importe quelle bête dans n'importe quelle phrase. Sinon ça donne ceci…

En décembre dernier, par un froid d'éléphant, j'étais en train de songer à cette peau de poule de Joséphine. Quand soudain, je la vois venir à moi, avec sa taille de mouche et son air de bœuf. “Quand on parle du crocodile, on en voit la queue”, lui dis-je, pour l'aborder. Elle se mit à rire comme un lapin. Mais je l'interrompis tout net pour lui dire ce que je pensais d'elle. Je lui ai rappelé comment, autrefois, elle a voulu me faire avaler des chevaux. Comment elle m'a fait passer pour le cochon émissaire. Et comment après cette histoire, je suis resté le bec dans l'eau. J'y ai vraiment laissé des plumes. Je m'en souviens nettement : j'ai une mémoire de canard.
Ça lui a fait un effet fouine. Comme si elle avait reçu le coup de la baleine derrière la tête. Au fur et à mesure de mon récit, Joséphine a d'abord pris la guêpe, puis elle a essayé de protester. Elle s'est dressée sur ses ergots, elle est montée sur ses grandes couleuvres. Et pour finir, elle s'est mise à pleurer des larmes de loup. Quelle vache mouillée cette Joséphine. Le jour où elle aura du courage, les anguilles auront des dents.
Après cette discussion, on est redevenus copains comme boucs. J'avais bien fait de prendre l'agneau par les cornes. Joséphine est à présent douce comme un taureau. Mais méfiance… il y a peut-être poule sous roche.
Maintenant, à toi de remettre chaque animal à sa place (solution)
Demain : les expressions sur le thème du corps humain.
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Dites-le avec des choux-fleurs