Descendons au jardin
La forme et les couleurs des jardins ont beaucoup évolué à travers l'histoire. C'est ce que révèle une exposition présentée à Dijon.
Le jardin est toujours le reflet d'une époque. À travers ce coin de verdure, les hommes expriment les croyances, les goûts, les défis de leur temps. Ainsi, sous l'Empire romain, les jardins étaient grands et imposants. Car, à travers eux, leurs propriétaires voulaient montrer leur puissance. Au Moyen ge, où les invasions barbares sont redoutées, où l'on croit aux sorcières, où les loups rôdent, le jardin est toujours fermé. Dans ce lieu intime et clos, on se sent à l'abri, loin des menaces et des guerres qui agitent l'Europe. Un autre exemple : au 19e siècle, les expéditions dans les pays lointains se multiplient avec l'essor de la navigation à vapeur. C'est alors que les plantes exotiques conquièrent nos jardins : azalées, palmiers, etc. Aujourd'hui, la culture d'un jardin exprime surtout l'envie de renouer avec la terre, d'oublier un moment les désagréments de la ville. Le jardinage est ainsi devenu à la portée de tous grâce, notamment, à la tondeuse à gazon, invention de 1830.
Jardins de l'histoire, jardins des Sciences de l'Arquebuse. Jusqu'en mars 2005.
Tél. : 03 80 76 82 76.