Jean-Louis Etienne, l’homme des glaces
Cette semaine, après les belles histoires de l'été consacrées aux jeux de société, aux animaux mystérieux, aux châteaux forts et à l'histoire des vêtements de tous les jours, voici une nouvelle série : Les aventuriers de l'année. Des hommes et des femmes qui ont relevé des défis sur les océans, les continents, les pôles…

Après voir traversé à pied l'Antarctique et en traîneau l'Arctique, l'explorateur français Jean-Louis Étienne a choisi de remplir une mission scientifique : observer les mouvements de la banquise.
En effet, la banquise, une énorme couche de glace qui recouvre l'océan autour du pôle nord, ne cesse de fondre sous l'effet du réchauffement climatique. Elle dérive dans le sens des aiguilles d'une montre, poussée par les courants maritimes. À cause de cette fonte, de gros morceaux de banquise se détachent et flottent au large et le niveau des mers monte. Pour observer de près ce phénomène, Jean-Louis Etienne a fait fabriquer une capsule étanche et capable de résister à de très basses températures. Cet igloo artificiel, le Polar Observer, mesure 3,7 m de haut par 3,5 m de large. Posé sur la banquise, il a été conçu pour abriter Jean-Louis Étienne et son chien Lynet durant les 9 semaines d'observation.
Suite aux tests affichés sur la quantité de sel présente dans l'eau, sur la force des courants et les températures de l'eau, les scientifiques auront d'avantage de données pour comprendre l'évolution de la banquise. Mais les conditions de travail n'ont pas toujours été faciles pour Jean-Louis Étienne car il a été obligé de sortir faire ses analyses à des températures de – 40°. Au début de l'été, avec la fonte des glaces, les températures sont ‘ remontées ‘ à 1° et il a dû éponger l'eau qui s'était infiltrée dans la capsule. Finalement un bateau brise-glace est allé le récupérer le 4 juillet.
Demain : Le tour du monde en 14 jours