D’où ça vient ?
La première Exposition universelle date de 1851, elle a eu lieu à Londres au Crystal Palace. Cet immense bâtiment de Hyde Park avait accueilli plus de 13 000 exposants. À l’origine, le but de ces expositions était de présenter les réalisations industrielles – symboles du progrès – des nations invitées. Plusieurs bâtiments emblématiques, construits lors de ces événements, existent encore aujourd’hui : la tour Eiffel à Paris (Expo 1889), l’Atomium, à Bruxelles (Expo 1958), ou la Biosphère de Montréal (Expo 1967). L’Exposition universelle de Shanghai est la quarantième. Désormais, ces manifestations doivent avoir un but éducatif, et non uniquement commercial ou artistique. Cette fois, le thème retenu est une « meilleure vie, meilleure ville ». Chacun des pays invités doit imaginer et réaliser une œuvre sur ce sujet. Elle est ensuite exposée sur un emplacement qui représente le pays : le « pavillon ».
Du côté de l’actu ?
Exposition universelle de Shanghai
Pour commencer un record, celui du pavillon chinois : 63 mètres de haut, quatre pieds en béton pour le soutenir, un toit qui dépasse la taille d’un terrain de foot et de couleur rouge comme la Cité interdite. On ne voit qu’elle : cette pyramide inversée, censée représenter la couronne impériale, qui domine toutes les autres expositions, trois fois plus haute et dix fois plus large. Vertigineuse ! À l’image de la Chine, qui organise en plein centre de Shanghai la quarantième Exposition universelle. 70 millions de personnes y sont officiellement attendues.
192 pavillons à visiter
Cent quatre-vingt-douze pays participent et exposent leur œuvre à l’Expo 2010. Chacun possède son pavillon. Celui de la France est un grand carré entouré d’une résille en béton. Sept chef-d’œuvres du musée d’Orsay de Paris y sont présentés et un jardin à la française tapisse son toit. Plus extravagant et grand chouchou des premiers visiteurs chinois invités à tester l’Expo, ces derniers jours, le pavillon anglais : un cube flottant, formé de 60 000 tiges souples et transparentes reliées à une graine.
Des moyens colossaux
Pour réaliser cette exposition, les Chinois n’ont pas hésité à employer les grands moyens : des millions d’euros investis et un site de 5 km2 de superficie. Du jamais vu ! 60 000 habitants ont été délogés pour faire place nette et une armée de « mingong », des travailleurs sous-payés, sont venus réaliser ces travaux gigantesques. Sans parler des opérations policières qui ont mobilisé 30 000 hommes ces dernières semaines.
Redorer son image
La Chine a beaucoup misé sur cet événement, car c’est un moyen – très critiqué – de redorer son image dans le monde. Mais la Chine, c’est aussi : des bidonvilles ouvriers, des accidents de mine par milliers, des opposants au régime communiste enfermés et torturés dans des prisons, des réfugiés des tremblements de terre, et un gouvernement qui entretient avec son peuple des relations basées sur la force et non sur le dialogue.
Espérons que cette Exposition universelle, placée sous le signe d’une vie meilleure, sera l’occasion pour la deuxième puissance mondiale, derrière les États-Unis, d’adoucir sa politique et de lever ses nombreux interdits. D’ailleurs, les Chinois ont droit à cinq jours de vacances pour cette occasion et d’assister à un feu d’artifice d’une demi-heure !
Et toi, que penses-tu de cette Exposition universelle ?
Question du jour :
Où se situe la ville de Shanghai ?
1. En Chine
2. Au Japon
3. À Hongkong
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