La fève des rois, c’est d’abord une graine séchée. Une graine déjà connue dès l’Antiquité par les Egyptiens, les Grecs puis les Romains. Mais c’est au Moyen-Âge qu’est apparue la tradition de la fève cachée dans un gâteau à l’occasion de la « fête des rois ».
La tradition manque de disparaître avec la Révolution française (1789), mais elle sera sauvée par les artisans boulangers. C’est d’ailleurs un boulanger parisien qui va révolutionner la fève dans les années 1870 en abandonnant la graine et en commandant de petits personnages en porcelaine aux Allemands, les spécialistes européens du genre.
La Seconde guerre mondiale (1939-1945) verra émerger la carrière de la fève en plastique, avec plus ou moins de réussite. « Au début, ce n’était pas au point : certaines fèves fondaient dans les gâteaux », raconte Jean Doucet, le créateur du musée de la fève, à Blain.
Depuis, l’imagination des fabricants n’a cessé d’en créer de nouvelles. Au musée de Blain, bien connu des fabophiles, près de 3 000 fèves sont actuellement exposées : fèves industrielles Babar ou Bécassine, fèves de luxe commandées par Fauchon ou encore Lenôtre, fèves artisanales jeux de carte, fèves en argent ou plaqué or.