La seconde vie des disques vinyl
Annoncé comme mort à la création des disques CD, le disque vinyl continue de se vendre. Grâce aux collectionneurs, mais aussi aux DJ's qui ont remis le vinyl au goût du jour. Ces amateurs se retrouvent dans des marchés comme celui qui se tient ce week-end à Paris.
D'un meilleur son, plus résistant, plus facile d'usage… lancé en Europe en 1983, le disque CD est apparu doté de toutes les qualités. C'était sûr, le bon vieux disque vinyl était voué à disparaître. Cette “galette” noire se rayait, il fallait plusieurs manipulations délicates pour l'écouter (le poser délicatement sur la platine, poser le bras du lecteur sur le disque, faire attention de ne pas trop le toucher avec ses doigts…) et les pochettes de carton s'abîmaient au fil du temps. Mais certains sont restés nostalgiques de ces enregistrement au son incertain et de ces pochettes grand format. Même les 45 tours sont 2 fois plus grands que les CD… Surtout, certaines couvertures étaient éditées en séries limitées, avec des illustrations exclusives. Certains disques sont ainsi devenus de véritables objets de collection. Un vieux disque de Dalida ou de Claude François se vend jusqu'à 900F et l'un des 1ers 45 tours des Beatles… 20 000 F. Un véritable marché s'est donc créé, avec ses rendez-vous, comme le Marché international du disque de collection qui se tient se week-end à Paris.
Avec l'essor de l'Internet, ces bourses d'échanges se sont multipliées. Ce marché connaît en plus un renouveau grâce aux disques Jockey, ou DJ. Les DJ utilisent en effet des disques vinyl dont ils copient ou détournent les sons. Aussi, la production de ces disques a été relancée. Les nouveautés qui sortent en CD sont ainsi souvent accompagnée d'une édition vinyl. Ils ne représentent que – de 1 % des ventes de disques et cassettes en France, mais leur survie est (momentanément ?) assurée.
Marché international des disques de collection, les 13 et 14 janvier à l'Espace Champerret, 99, rue de Rivoli, Paris 17e. Tél. : 01 43 16 47 47.