Du mariage du téléphone et de l’informatique naquit, en France, un drôle de bébé dans les années 80 : le Minitel. Le Minitel était un nouveau moyen de communication complètement révolutionnaire pour l’époque : grâce à ce petit ordinateur, les Français pouvait réserver à distance une place dans le train, consulter leur compte en banque ou encore s’inscrire à l’université. Très vite, cet appareil envahit les foyers proposant de plus en plus de services comme l’achat de vêtements à distance, la consultation des journaux et, surtout, les messageries qui permettaient de communiquer en direct.
En 2000, 25 millions de Français disposaient de 9 millions de Minitels. Mais Internet fit voler en éclats cette belle histoire : face à ce puissant réseau qui permet d’échanger des informations à travers le monde entier, le Minitel, système uniquement français, semblait voué à une mort certaine.
Et pourtant, « le petit » ne se porte pas si mal. Il trône encore dans certaines entreprises car de nombreux Français le jugent plus fiable qu’Internet, et plus simple d’accès. Avec 30% de connexions de moins chaque année, l’appareil est toutefois appelé à disparaître. Mais quand ? En mars, l’un des services les plus populaires du Minitel, l’annuaire électronique, sera supprimé. Cela pourrait lui être fatal.