Le bongo, corne en lyre
Vu de loin, il a plutôt l'air d'un bon gars, le bongo. Mais sous son allure placide et pleine de rondeurs se cache un caractère bien trempé. Aujourd'hui, c'est au tour du bongo de nous accueillir dans sa forêt impénétrable.

“Je vous préviens, je suis peut-être un simple herbivore, mais je ne me laisserai pas enquiquiner par le 1er venu! Vous avez vu mes cornes ? Elles mesurent 1 mètre de long. Avec ça, je cogne sur les arbres pour attraper ma nourriture, j'ébranle les racines. Quand il faut courir, je suis même obligé de rejeter ma tête en arrière pour éviter que mes cornes ne se prennent dans les branches, tellement elles sont longues et courbées. Et si on m'attaque, je peux être très dangereux.
De toute façon, même les individus de mon espèce m'agacent. Je préfère vivre seul plutôt que d'avoir à supporter un troupeau. Ainsi, quand j'étais adolescent, je me suis vite éclipsé de ma famille, et j'ai suivi un copain un peu plus vieux que moi. C'est avec lui que j'ai commencé à me débrouiller dans la forêt, cette jungle de broussaille et de bambous où je me sens tant à mon aise.
J'ai appris à me laver dans la boue et à m'essuyer au tronc des arbres. J'ai appris à me lever la nuit pour aller brouter au milieu des clairières. J'ai appris à aimer le bois brûlé, les fruits pourris et les écorces. Si bien qu'aujourd'hui, je suis un fin gourmet, et sais exactement ce que je veux manger. Je suis même prêt à parcourir des kilomètres pour trouver mes aliments préférés. Parfois aussi, je pars en virée avec des potes pour aller faire la cour aux filles. Mais après ça, on se retrouve entre toujours entre nous. Par exemple pour aller lécher du sel, dont nous sommes très friands, autour d'un marais salant.”
Découvre aussi le topi, le cobe, le dik-dik et le koudou.
Demain : dernier rendez-vous avec l'oryx.