Le dik-dik, mini-corne
Les petits amoureux de la savane, ce sont les dik-diks. Ces créatures graciles vont toujours par 2, bondissant entre roches et broussailles, l'œil toujours en alerte. Car, non loin de là, le lion se lèche les babines… 3e rendez-vous avec la famille des antilopes.

“Salut-salut, nous sommes les dik-diks ! Chez nous, tout est petit. Nos cornes, nos queues et surtout notre taille: bien que ressemblant à des antilopes, nous sommes à peine plus gros que des lièvres. Aussi nous sommes une proie facile pour bien des animaux : la panthère comme le serpent, l'aigle ou le chat sauvage. L'homme également ne nous épargne pas.
Nous, les dik-diks, petites bêtes faibles et vulnérables, nous avons besoin d'un territoire organisé pour assurer notre sécurité. Sur place, nous prévoyons toujours un buisson et un tas de rochers où se réfugier en cas de pépin. On y trouve aussi des pistes, des coins sieste, et des paquets de crottes pour marquer les frontières. Ces crottes n'arrêtent pas les prédateurs, hélas. Mais si d'autres dik-diks s'avisent à les franchir, alors c'est la bagarre!
Ce territoire, c'est celui de notre couple et d'aucun autre. Car nous, dik-diks, question sentiments, sommes différents des autres animaux: quand nous tombons amoureux, c'est pour la vie. Dans la savane, nous sommes inséparables. C'est pourquoi on nous voit toujours par 2. À l'intérieur de notre couple, nous avons un langage très riche, contrairement à ces grands bêtas de cobes. Quand on s'appelle, on hennit. Quand on a peur, on crie “dik-dik !” (d'où notre nom). Quand on s'aime, on dit “dik dik ” aussi, mais un ton en dessous. Tout ce vocabulaire est bien utile, à nous, si fragiles, pour s'avertir des dangers.”
Découvre aussi le topi et le cobe.
Demain : rendez-vous avec le koudou.