Le lièvre est là, tordu
Ils dansent le tango, ils tapent sur des tambours, ils se juchent, pensifs, sur des ordinateurs… Les lièvres de Barry Flanagan peuvent prendre toutes sortes de poses. Une centaine de ces sculptures sont exposées à Nice avec un seul et unique sujet : le lièvre.

Il y a 25 ans, l'artiste anglais Barry Flanagan aperçut un lièvre bondissant dans la neige. Et cet image fut pour lui un déclic. A partir de là, sur du papier, il se mit à dessiner quantités de ces lièvres en train de faire des cabrioles. Le dessin se limitait souvent à une simple ligne un peu tordue. Puis, avec la même simplicité, il décida de représenter ces animaux sous forme de sculptures.
Pendant vingt ans, Barry Flanagan coula des lièvres en bronze. Ces figures ont toujours la même silhouette : mince, svelte, élancée, avec de longues pattes et, bien sûr, de longues oreilles. Mais pour chaque sculpture, le lièvre est occupé à quelque chose de différent. En les courbant, en les étirant, et en laissant vagabonder son imagination, comme un petit lièvre sur la neige, Barry Flanagan leur fait prendre toutes les poses possibles et imaginables.
L'un esquisse des pas de danse à la manière d'un danseur de ballet. Un autre se plonge dans de profondes réflexions, le menton sur la patte, à la manière de la célèbre sculpture d'Auguste Rodin “Le Penseur”. D'autres encore se serrent la pince à la manière des grands hommes politiques. Bref, ces lièvres font les clowns. Barry Flanagan les a voulus tout tordus, et du coup, complètement tordants.
Exposition visible jusqu'au 25 mai 2003 au Musée d'art moderne et contemporain de Nice, promenade des Arts, Nice (06).
Tél. : 04 97 13 48 00.