Le raï est sur les rails
La Cité de la musique de la Villette organise un grand festival autour du Maghreb jusqu'au 9 juin. On pourra y écouter du raï, cette musique d'origine algérienne, dont Khaled est un des grands chanteurs.

La musique raï est née au début du 19e siècle dans la ville d'Oran, en Algérie. À l'origine, le ‘ raï ‘ était un conseil que donnaient les vieux sages des villages aux gens venus les consulter. Avant le raï était chanté essentiellement lors des fêtes de famille, comme les mariages ou sur les souks, qui sont de grands marchés au Maghreb. Les paroles étaient souvent improvisées. Cette musique s'inspirait d'anciens poèmes arabes qui parlent d'amour. On la jouait avec des instruments traditionnels comme les flûtes de roseau. Plus tard, dans les années 60 d'autres instruments plus modernes se sont rajoutés. Mais c'est seulement dans les années 80 que le raï va devenir la musique nationale de l'Algérie avec les chanteurs Cheb Mami et Khaled.
En 1986, le raï arrive en France grâce aux disques de Cheb Mami, mais peu de gens les achètent. En 1992, Khaled explose le Top 50 français avec ‘ Didi ‘. Peu de temps après, il sort ‘ Aïcha ‘ une chanson écrite par Jean-Jacques Goldman et qu'il chante en français. Puis, ce sont Rachid Taha et Faudel, le ‘ petit prince du raï ‘ qui se font connaître. Aujourd'hui, les trois vedettes sont réunies dans un album très connu : ‘ Un, deux, trois…soleils ! ‘