Les frisettes ne font plus de vagues
On l'appelait « l'indéfrisable » : les femmes passaient volontiers une demi-journée chez le coiffeur pour pouvoir l'arborer : aujourd'hui, alors que la permanente souffle ses 100 bougies, elle passe pour être totalement « has been » .

« Frisure forcée sur chevelure vivante », voilà le premier nom de la permanente au début du 20e siècle ! En 1906, naissait la formule chimique de la permanente. Celle-ci à été réclamée par des millions de femmes au cours du siècle alors qu'elle abîme les cheveux… Ces dernières passaient une demi-journée chez leur coiffeur, pour réaliser l'indéfrisable de leurs rêves, parfois complètement ratée. Après 1945, à la grande époque de la permanente, les mères amenaient même leurs petites filles chez le coiffeur. Dans tous les cas, l'indéfrisable devait être régulièrement « réanimée » à la maison, par des bigoudis…
Depuis une quinzaine d'années, la permanente est considérée comme totalement ringarde : elle représente 7 % des coiffures réalisées dans les salons. La tendance est en effet désormais au lissage et aux coupes graphiques avec dégradés et mèches… Et pour celles qui s'obstinent à la réclamer, la permanente, honteuse, ne dit plus son nom : il faut désormais parler de « mise en relief » ou de « remise en forme »…