Les Scythes, redoutables mais raffinés
Les Scythes étaient un peuple de cavaliers qui sillonnaient les steppes d'Ukraine, en Europe de l'Est, il y a 2700 ans. Ils ne nous ont laissé ni ruines, ni livres, mais des objets et des vêtements décorés. Certains sont exposés en ce moment à Paris, au Grand Palais.

Des cheveux longs, un grand bonnet, des pantalons bouffants et des bottes de cuir, voici la panoplie des guerriers scythes, tels qu'ils vivaient au nord de la Mer Noire, entre le 7e et le 2e siècle avant Jésus-Christ. Juchés sur leurs chevaux, ils parcourraient de grands espaces désertiques battus par le vent. Ils se sont forgé une réputation de guerriers invincibles et cruels, au cours de leurs conquêtes, mais aussi à cause de certaines coutumes. Par exemple, lorsqu'un chef mourait, ils assassinaient épouse, serviteur, cuisinier et chevaux pour les enterrer avec.
Leur langue était seulement parlée. Ils n'ont donc laissé aucun récit écrit. Et comme ils étaient toujours en mouvement, ils n'ont jamais construit de remparts ni de villes. Les seuls vestiges que l'on a retrouvés d'eux, ce sont de magnifiques objets en or finement décorés. Il s'agit notamment de bijoux et d'objets utilisés lors des combats : des casques à motifs de sangliers, des carquois et des fourreaux à épée représentant des scènes de chasses, des bracelets en spirales terminées par des têtes de loups, ou des lions bondissants sur des boucles de centures…
La plupart de ces vestiges ont été découverts dans les tombes des chefs, en Ukraine. On peut aujourd'hui les admirer à Paris jusqu'au 31 décembre.
“L'or des rois scythes” :, exposition aux Galeries Nationales du Grand Palais, place Clémenceau, ouvert tous les jours sauf le mardi de 10 à 20 heures, Paris 8e.
Tél. : 01 44 13 17 17.