Les secrets du ciel
A l'époque antique, les hommes attribuaient aux dieux les colères du ciel. Puis ils ont inventé des instruments pour mesurer les changements du climat, et enfin pour les prévoir. À Dijon, une exposition nous parle de la pluie et du beau temps, avant et après l'invention de la météo.

Pendant la guerre de Crimée (1854-1855), une violente tempête provoqua la destruction de la flotte franco-britannique. Pour l'astronome Urbain Le Verrier, cette catastrophe aurait pu être prévue à l'avance, et la flotte aurait été épargnée. Il proposa donc à l'empereur Napoléon III de créer un organisme pour avertir les marins de l'arrivée des tempêtes. Ce fut le début de la météorologie moderne.
Jusque-là, il existait cependant des instruments pour mesurer les variations de l'atmosphère. Pour mesurer la température, Galilée avait inventé le thermomètre au 16e siècle. Pour la pression de l'air, un autre Italien, Torricelli, inventa le baromètre. Et pour mesurer l'humidité, on fabriqua des hygromètres fonctionnant avec des cheveux. En effet, les cheveux ont la particularité de se contracter ou de s'allonger lorsque l'humidité de l'air diminue ou augmente.
Ces appareils anciens sont présentés dans l'exposition “Climat d'urgence”, qui vient de s'ouvrir à Dijon. Mais on pourra aussi y admirer des statues de civilisations anciennes : Re, le dieu égyptien du Soleil, Indra, déesse indienne du ciel, des orages et de la guerre… Des maquettes, des fossiles ou des images satellites permettent également de mieux comprendre les transformations actuelles du climat.
Climat d'urgence, les humeurs du ciel : exposition jusqu'au 5 janvier 2003 au Muséum de Dijon, pavillon du Raines, Jardin des Sciences de l'Arquebuse, 14, rue Jehan-de-Marville, 21000 Dijon.
Tél. 03 80 76 82 76.