Quand la pub s’invite…
De plus en plus souvent, des noms de marques apparaissent à la télé en dehors des écrans de publicité. Cette pratique interdite est de plus en plus sévèrement punie.

Imagine un feuilleton télé. La caméra s'attarde plusieurs secondes sur le verre d'Orangina que le héros boit à la terrasse du café. Ce même héros s'engoufre ensuite dans une voiture dont on voit parfaitement le sigle Peugeot. Ces deux exemples constituent une publicité clandestine. C'est-à-dire une publicité en dehors des spots prévus pour. Or, c'est formellement interdit. Le CSA, un organisme qui vérifie que les chaînes respectent les lois audiovisuelles, monte la garde. Ses sanctions peuvent aller du simple avertissement à l'amende. Une chaîne a dû ainsi payer 150000 euros pour un logo Club Med trop voyant dans Loft story. Du coup, les chaînes multiplient les astuces : lorsqu'une marque apparaît, l'image est floutée, ou inversée (Nike devient ekiN). Parfois, un morceau de scotch est tout simplement collé sur le logo.
Les responsables des chaînes pestent : les films sortis au cinéma peuvent, eux, comporter un nombre quasi illimité de publicités clandestines. Lorsqu'ils sont diffusés à la télé, le CSA ne prononce aucune sanction. Les patrons de chaînes souhaiteraient que la même indulgence leur soit accordée. Car, disent-ils, l'argent tiré de cette publicité supplémentaire permettrait de faire des séries de meilleure qualité.