Rubans et pompons de la Saint-Eloi
En Provence, dans le sud de la France, les fêtes de la Saint-Eloi rassemblent chaque été charrettes et chevaux harnachés et décorés de mille couleurs. Une exposition à Paris retrace l'histoire de cette tradition ancienne, mais toujours vivante.

Saint Eloi a eu 2 métiers dans sa vie : évèque et orfèvre, c'est-à-dire fabriquant de bijoux. Après sa mort, il y a 1200 ans, les orfèvres l'ont donc choisi comme leur saint patron. Mais en Provence, dans le sud-est de la France, les orfèvres n'étaient pas les seuls à vénérer saint Eloi. Les cultivateurs, les constructeurs de charrettes et les autres métiers du cheval l'ont aussi pris comme protecteur. Tous ces métiers se sont alors rassemblés pour décorer des chevaux et des charrettes, symboles de leur attachement à leur saint. Et c'est ainsi qu'est née la tradition de la Saint-Eloi.
Aujourd'hui encore, les habitants organisent chaque été ces fêtes dans leurs villages. Brides de cuir délicatement ouvragées, carapaçons ornés de pompons et de franges, colliers de plumes et de petits miroirs… les chevaux revêtent alors des costumes des plus élégants. Les charrettes sont décorées de végétaux de toutes les couleurs. Et tous ces beaux attelages s'élancent à travers les ruelles dans une course débridée.
L'histoire des coursiers de la Saint-Eloi est racontée en ce moment, à Paris, par une exposition du Musée des arts et traditions populaires. Elle rassemble costumes, photos, dessins et harnachements pour chevaux récupérés en Provence depuis un siècle.
Patron : Saint supposé protéger une ville ou une profession.
Les coursiers de la Saint-Eloi, une fête en Provence jusqu'au 26 février 2001 au Musée national des arts et traditions populaires, 6 avenue du Mahatma Gandhi, 75116 Paris.
Tél. : 01 44 17 60 00.