Saint-Tropez à la mode rikiki
Continuons notre tournée des plages. Aujourd'hui, la plage de Pampelune, à Saint-Tropez. Dans les années 50, cette baie méditerranéenne magnifique est le théâtre d'un scandale qui porte le nom ' bikini '.

1946 : Louis Reart est un couturier de génie, un amoureux du corps des femmes et… un manieur de ciseaux hors-pair ! D'un coup d'un seul, il coupe en deux morceaux le maillot de bain une pièce que portaient les femmes jusque-là. Un soutien-gorge triangle en haut et une culotte retenue par de simples ficelles sur le côté. Et voilà les femmes habillées pour l'été ! Son idée, Louis Reart la baptise ‘ bikini ‘, du nom de l'île Bikini qui a subi l'explosion d'une bombe atomique cinq jours auparavant.
Jamais un objet si léger et discret n'aura pris tant de place et de poids ! Car le bikini fait immédiatement scandale en ces années 1940 où il est impensable de montrer le corps féminin de la sorte. Dévoiler son ventre, laisser deviner ses seins et ses fesses… Quelle audace ! Nombreuses sont les femmes qui n'oseront pas franchir le pas, continuant d'enfiler leur maillot en laine tricoté à la main et recouvrant leur corps jusqu'à mi-cuisses. D'autres, moins timides, comprennent vite que le bikini est un formidable objet pour dévoiler la beauté de leur corps, et ainsi plaire aux hommes. Dans les années 50, la ravissante actrice Brigitte Bardot, que tout le monde appelle BB, s'affiche en bikini dans un village pauvre et quasi-inconnu de pêcheurs, appelé Saint-Tropez. La beauté et les tenues extravagantes de la star propulsent le petit port méditerranéen, et sa plage, Pampelune, au rang de curiosité mondiale. 50 ans plus tard, Brigitte Bardot ne se montre plus guère, le bikini non plus. Mais ‘ Saint-Trop ‘, elle, est toujours noire de monde en été.
Demain, direction Omaha Beach, en Normandie.
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