Sauveteur : l’important, c’est la prévention
Laurent Sagnimorte est instituteur à Montpellier (34) dans une classe de CE1. Mais depuis 14 ans, dès que les vacances arrivent, il revêt son équipement de sauveteur, et s'en va surveiller les plages autour de Palavas-les-Flots. Son travail consiste aussi à entraîner des apprentis sauveteurs tout au long de l'année.

lesclesjunior.com : Comment devient-on sauveteur saisonnier?
Laurent Sagnimorte : Des cours ont lieu d'octobre à mai, à raison de 10 heures par semaine, le soir ou le week-end. Cette formation permet notamment d'obtenir le Brevet National de Sauvetage et de Sécurité Aquatique, qui est le minimum pour pouvoir assurer le rôle de sauveteur. Mais on peut aussi faire des stages pour se spécialiser, par exemple dans le sauvetage sur les côtes dangereuses ou dans l'utilisation du scooter des mers.
De quel équipement disposez-vous?
Notre matériel va du thermomètre, pour prendre la température de l'eau, au zodiac (bateau pneumatique à moteur). Mais de plus en plus, nous remplaçons nos zodiacs par des scooters des mers, plus rapides et plus maniables. Nous avons aussi des mobiles VHF, genres de talkies-walkies qui permettent aux sauveteurs d'être en liaison radio en permanence, et d'appeler des renforts en cas de besoin.
Êtes-vous souvent confrontés à des débuts de noyades?
L'année dernière, nous n'avons eu à secourir que 15 personnes qui étaient réellement en danger de mort. Le plus souvent, nous intervenons pour des piqûres de vives, des blessures sur les rochers, des enfants qui sont allés jouer trop loin et qui ne retrouvent plus leurs parents, et tous les petits malaises que l'on peut avoir sur la plage (insolation, hypothermie…).
Que faites-vous en dehors de ces interventions?
Ce qui importe le plus, c'est la prévention. Pour cela, nous faisons des patrouilles. Nous informons les gens de l'état de la mer sur un panneau d'affichage, et nous les encourageons à se baigner pendant les horaires de surveillance. Si besoin, nous faisons des appels à la corne de brume pour faire respecter les interdictions de nager. Dans certains cas, il faut même appeler la police.
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