1jour1actu : Le film Un sac de billes s’inspire d’un livre…

Batyste : Oui. L’auteur, Joseph Joffo, qui a aujourd’hui 85 ans, raconte sa propre histoire. On a eu la chance de le rencontrer. Je n’oublierai jamais ce qu’il m’a dit : « J’espère que tu seras aussi fort que Maurice. » Or je ne pense pas qu’à sa place j’aurais eu autant de courage que lui.

Qu’est-ce qui arrive à Joseph et à Maurice ?

Dorian : Nous sommes pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands viennent d’entrer dans Paris. Parce qu’ils sont juifs, Maurice et son petit frère, Joseph, doivent s’enfuir en zone libre, là où il n’y a pas d’Allemands. Ils rejoindront Nice tous les deux, sans parents, en voiture, en stop ou à pied. Certaines personnes leur ont sauvé la vie, comme ce curé qui, dans le train, a affirmé aux soldats nazis qu’ils voyageaient avec lui.

Dans le film, parce qu’ils sont juifs, Maurice et Joseph sont recherchés par les soldats nazis. © Thibault Grabherr, Gaumont

Pourquoi est-il important de voir ce film ?

Batyste : À l’école, quand les profs nous parlent de cette guerre, ils détaillent les enjeux et les conflits entre les pays. Mais ils ne prennent pas en compte l’humain. Cette histoire permet de comprendre et de ressentir ce qu’ont réellement subi les familles : les déchirements, les séparations. Elle est d’autant plus émouvante qu’elle est racontée du point de vue de deux enfants. C’est un film à découvrir avec ses parents, pour en discuter après.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris sur le tournage ?

Batyste : Les décors faisaient très vrais, j’avais vraiment l’impression d’être au début des années 40. Et les acteurs faisaient peur, avec leurs costumes nazis.
Dorian : Le tout premier jour, on était emmitouflés dans nos manteaux. Devant la caméra, on devait faire semblant de greloter et de la fausse neige recouvrait même le sol. En réalité, c’était l’été et il faisait une chaleur caniculaire. C’était à la fois étrange et magique.

Que retiendrez-vous de cette aventure ?

Les deux jeunes frères sont obligés de quitter leur père, interprété par Patrick Bruel, pour fuir la guerre. © Thibault Grabherr, Gaumont


Dorian : J’ai tourné des scènes avec mon acteur préféré, Kev Adams. Je pensais que j’allais être intimidé. En fait, que ce soit lui, Christian Clavier ou Patrick Bruel, ils étaient simples, chaleureux. Ils ne se prenaient pas pour des stars.
Batyste : C’est génial, un tournage. J’ai découvert qu’on pouvait s’amuser en travaillant. J’espère pouvoir continuer, et j’adorerais jouer dans un film de science-fiction, mon genre préféré.
 
 

Propos recueillis par Laurent Djian

Découvre la bande-annonce du film :