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Les artistes et les entreprises qui travaillent avec eux perdent beaucoup d'argent à cause du développement de la copie sur des cassettes ou des CD vierges. C'est pourquoi, le prix de vente de ces produits sera légèrement augmenté dès le début de l'année prochaine.
Réalisateur de cinéma, écrivain ou chanteur, chaque artiste reçoit une somme, appelée droits d'auteur, pour son travail. À chaque fois qu'un spectateur paie un billet d'entrée pour voir son film ou que l'on achète un livre ou un CD, cet artiste perçoit une partie du prix. Par exemple, pour un livre en général, un écrivain touche entre 5 et 15% du prix de vente d'un livre, c'est-à-dire entre 5 et 15 F pour un livre vendu 100 F.
En revanche, si le livre est photocopié, si le CD est gravé sur un CD vierge ou si le film est copié sur une cassette vidéo, les artistes ne perçoivent rien. Car il est impossible par exemple de mesurer le nombre de CD vierges sur lesquels a été copié le dernier album de Madonna. Or, le nombre de ces copies de CD ou de films est de plus en plus important: un CD vierge vaut ainsi 8 F contre environ 130 F pour un CD enregistré. Le développement de ces copies fait donc perdre beaucoup d'argent aux artistes et aux entreprises qui fabriquent et vendent des albums ou des cassettes vidéo enregistrées.
C'est pourquoi ils réclament depuis longtemps le versement d'une somme sur chaque CD ou cassette vierge. Cette somme permet ainsi de limiter la perte d'argent liée à la copie. Dès le début de l'année prochaine, les CD et les cassettes vierges seront donc vendus un peu plus chers : 3,40 F de plus pour un CD vierge de 74 minutes et 16,50 F de plus pour un DVD vierge de 2 h. Cette somme supplémentaire, appelée taxe, sera reversée aux artistes et aux entreprises qui travaillent avec eux.