45 chefs d’État africains à Paris
Le Président Chirac a accueilli hier 45 chefs d'Etats africain à une importante réunion, appelée “sommet franco-africain”. Mais la présence de dictateurs parmi eux est très critiquée. 2000 personnes ont manifesté pour protester contre leur venue.
Jusque dans les années 1960, la France a gouverné une partie du continent africain, principalement le nord et l'ouest. Ces territoires étaient appelés “colonies”. Depuis, tous les pays d'Afrique sont devenus indépendants. Mais la France a continué d'entretenir des relations étroites avec certains de ces pays. Le président de la République a des conseillers qui lui servent d'intermédiaires avec les chefs d'Etats. L'armée française est également très présente en Afrique : par exemple, en Côte d'Ivoire, 2500 soldats français essayent de faire respecter la paix entre les rebelles et l'armée du gouvernement ivoirien, mais aussi de protéger les Français présents dans ce pays.
Souvent critiquée pour cette influence qu'elle maintient sur les pays africains, la France essaye aujourd'hui de prendre ses distances. Mais elle ne veut pas non plus retirer tout son soutien à l'Afrique, plus que jamais en proie à la misère, aux guerres, au Sida.
Depuis hier, une importante réunion de chefs d'États africains a lieu à Paris, à l'invitation du Président Chirac. Cette réunion montre que les liens entre la France et l'Afrique sont toujours forts. Mais parmi ces chefs d'Etats figurent plusieurs dictateurs, notamment Robert Mugabe, président du Zimbabwe. Depuis 3 ans, ce dernier dirige son pays de façon très autoritaire. Il a chassé de leurs terres les fermiers blancs, d'origine britannique, ce qui a entraîné une grave pénurie de nourriture. Il est également accusé de torture.
Aussi, la Grande-Bretagne a demandé qu'on interdise à Robert Mugabe de voyager en Europe. Aujourd'hui, elle reproche au Président Chirac de l'avoir invité à Paris. Ce qui ne fait qu'accentuer l'opposition entre la France et la Grande-Bretagne, déjà en désaccord à propos d'une éventuelle guerre contre l'Irak.
Lis aussi Zimbabwe: les fermiers expulsés de leurs terres (13 août 2002).