Ça glisse ou ça coince ?
Le roller, le skateboard et le vélo BMX ont des milliers d'adeptes. Mais ces sports urbains souffrent d'un manque de reconnaissance et d'une absence d'encadrement.

“ Zinédine Zidane a commencé à jouer au football dans la rue. Mais si personne n'était venu le chercher pour qu'il intègre un club, il ne serait jamais devenu professionnel. ” Jonathan Choquel est un grand défenseur des du roller, du skateboard et du BMX, 3 sports de glisse qui se développent massivement dans les villes. Il est même à l'origine de la première compétition européenne, le Lion Challenge, dont la finale aura lieu, les 2 et 3 septembre à Paris.
Pourtant, les sports de glisse souffrent encore d'une mauvaise réputation. Au-delà de leurs acrobaties spectaculaires, les skateurs et autres skatboardeurs sont accusés de tous les maux : ils sont bruyants, envahissent les trottoirs, menacent la sécurité des passants… C'est pourquoi, Jonathan Choquel et quelques autres mènent campagne auprès des responsables politiques pour obtenir des lieux adaptés à la pratique de leur sport. Et pour favoriser la création de clubs.
Mais beaucoup de travail reste à faire, et de nombreux obstacles subsistent. À commencer par le mépris réciproque que se vouent les adeptes du roller, du skateboard et du BMW ! Une chose au moins rassure ce qui croient en l'émergence d'une vraie famille de la glisse urbaine. D'après un sondage de l'institut Ifop, paru en janvier 2000, 7 jeunes sur 10 estiment qu'il n'y a pas assez de compétitions de sports de glisse organisées dans leur région. Et près de 8 sur 10 considèrent que ces disciplines souffrent encore d'une mauvaise image.