Affaire du sang contaminé : pas de procès
Des personnes sont mortes parce qu'on leur a transfusé du sang contaminé par le virus du sida. Un procès devait déterminer qui était responsable. Mais la justice vient de décider que ce procès n'aurait pas lieu.

Depuis 1981, les scientifiques et les médecins savent que le virus du sida est transmis par le sang. Et qu'en conséquence il faut vérifier si le sang transfusé aux malades qui en ont besoin est contaminé. Il existe un test, mais il est cher. Une autre façon de s'assurer que le sang n'est pas contaminé c'est de le chauffer car alors le virus du sida meurt.
Pourtant il existe des lots de sang qui ne seront pas vérifiés et des malades qui seront transfusés avec. Notamment les hémophiles, des personnes atteintes d'une maladie transmise par leurs parents et qui les fait saigner énormément dès qu'ils ont une petite blessure.
Pourtant à partir de 1985, il est interdit de transfuser du sang qui n'a pas été vérifié. Or 80 hémophiles seront contaminés par le sida après 1985. C'est ce qu'on appelle l'affaire du sang contaminé.
Un premier procès a eu lieu afin d'établir la responsabilité des hommes politiques, de leurs conseillers et des directeurs de centres de transfusion qui avaient la responsabilité de la santé des Français à cette époque. Des condamnations ont été prononcées.
Mais un autre procès devait avoir lieu afin de savoir quelle était la part de responsabilité des collaborateurs des ministres, des médecins… dans la contamination des malades. 30 personnes étaient soupçonnées.
Or, la justice vient de décider que ce procès n'aurait pas lieu, sans indiquer pour l'instant pour quelles raisons elle prenait cette décision. Peut-être à cause d'une nouvelle loi, votée il y a 2 ans, qui exclut de juger les personnes qui auraient commis des délits sans en avoir l'intention.
On devrait savoir d'ici demain pourquoi ce procès n'aura pas lieu. Mais en attendant, les victimes et les parents des victimes sont effondrés devant cette décision qu'ils estiment injuste.