Les bulldozers ont commencé à abattre les arbres, malgré les cinq recours en justice déposés par des associations de défense de l’environnement contre la future autoroute A 65. Le projet de cette autoroute, né en 2006 à la demande des élus, prévoit une liaison entre Langon (près de Bordeaux) et Pau.
Les élus considèrent que ce chantier est « d’utilité publique ». Ils soutiennent que cette autoroute peut assurer le développement économique de la région. Les habitants de Bordeaux mettront 1 h 50 pour rejoindre Pau, au lieu de 2 h 40. Si les gens gagnent du temps, ils iront plus facilement s’installer ou travailler dans la région.
Des associations écologistes reprochent aux élus d’avoir créé un projet en contradiction avec le Grenelle de l’environnement. Cette construction représente 174 kilomètres de bitume et la destruction de 2 000 hectares d’espaces naturels. Philippe Barbedienne, directeur de la Sepanso, craint « pour la survie de plusieurs espèces protégées, comme le vison d’Europe, la cistude (une tortue aquatique) ou l’écrevisse à pattes blanches ».
Certaines associations appellent à replanter des arbres sur le tracé de l’autoroute, dimanche prochain.



Recours en justice : faire appel à la justice pour contester une décision ou une situation avec laquelle on est en désaccord.


Élus : il s’agit ici du maire de Bordeaux, du conseiller général des Landes et du conseiller régional.

Écologistes : personnes qui agissent pour la protection de la nature.

Espèces protégées : des espèces sont « protégées » lorsqu’elles sont en voie de disparition. Il est alors interdit de détruire ou d’altérer leur milieu de vie.

Mathilde Macé