Finie, la publicité dans les programmes jeunesse ?

Les 7-10 ans passent 3 heures par jour devant l’écran, et les 10-14 ans plus de 3 heures et demie ! Certains hommes et femmes politiques se sont inquiétés de l’influence que peuvent avoir les publicités sur les plus jeunes, en les incitant à (trop) consommer. Ils ont donc eu l’idée d’une loi qui interdirait la publicité dans les programmes destinés aux enfants, sur les chaînes de France télévisions. Selon eux, cette chaîne a un rôle de service public et ne doit pas encourager à la consommation.

Les enfants sont-ils protégés face à la publicité à la télé ?

Oui, et des règles existent déjà pour encadrer la publicité dans les programmes destinés aux enfants. Par exemple, les publicités ne doivent pas dégrader l’autorité des adultes ou ne doivent pas montrer un enfant qui se met physiquement en danger. Lorsqu’elles présentent des aliments gras et sucrés, elles doivent afficher le message suivant : « Pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour. »
Par ailleurs, les publicités qui peuvent choquer les enfants sont diffusées hors des horaires auxquels les enfants regardent la télévision.

Pourquoi le projet ne plaît-il pas à tout le monde ?

Le gouvernement français n’est pas d’accord avec ce projet de loi parce que, en supprimant la publicité, France télévisions perdrait beaucoup d’argent. Car, pour apparaître à la télévision, les annonceurs publicitaires paient la chaîne télé sur laquelle la publicité passe. Or, France télévisions a déjà perdu de l’argent ces dernières années, en partie parce que les publicités ont disparu de ses chaînes après 20 heures. D’autres pensent que cette loi ne serait pas très utile, car elle ne concernerait que les chaînes de France télévisions, et pas toutes les autres.

Quand la loi sera-t-elle adoptée ?

Pour le moment, les représentants du peuple (sénateurs et députés) ont voté en faveur de cette loi. Seulement, les députés du Parti socialiste, en partie opposés à la loi, étaient très peu nombreux. C’est pourquoi, lors de la deuxième lecture de la loi, le gouvernement espère que les députés de son parti (le Parti socialiste) seront plus nombreux afin de faire barrage. Si la loi passe malgré tout, elle devrait être appliquée à partir de 2018.