Un rapport*, paru le 12 novembre, alertait déjà l’État sur le nombre grandissant d’adolescents en détresse en France. Cette détresse peut avoir plusieurs causes (divorce des parents, enfant orphelin ou abandonné, échec scolaire, situation sociale difficile, mal-être global,  etc.) et peut aussi avoir diverses conséquences : tentative de suicide, dépressions, troubles psychologiques, etc.
Le rapport de la Défenseure des enfants met le doigt sur la mauvaise prise en charge de ces enfants qui souffrent. Des outils existent pour leur venir en aide mais, selon Dominique Versini, ils seraient insuffisants, trop peu nombreux ou mal adaptés. Par exemple, la France compte actuellement 18 Maisons de l’Adolescent alors que l’objectif fixé en 2004 était d’une Maison pour chaque département… Les centres de psychiatrie réservés aux enfants et adolescents sont débordés, certains ayant des listes d’attente de 3 mois à 1 an pour prendre en charge un jeune en difficulté.
Autre exemple, le seul numéro national gratuit pour répondre aux questions des adolescents ou les accompagner dans leurs moments difficiles (Fil santé jeunes – 0800 235 236) est gratuit pour les appels venant de téléphones fixes… mais payant quand on appelle d’un portable !
Enfin, la consommation d’alcool ou de drogues chez les adolescents devrait être beaucoup plus contrôlée et combattue selon le rapport.
Une seule note positive : la création, dans certaines grandes villes, d’équipes mobiles composées de psychologues, d’infirmiers et d’assistantes sociales qui proposent aide et réconfort aux adolescents qui le souhaitent.


* Rapport de l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée (Odas)