Sur le site de la centrale nucléaire de Tricastin dans la Drôme, une fuite de déchets radioactifs a été constatée il y a dix jours, dans les nappes d’eau souterraines, les nappes phréatiques. Les habitants ont alors eu interdiction de se baigner ou d’utiliser l’eau pour arroser. Cette fuite n’a pas de conséquences sur l’environnement et sur les habitants car les doses d’uranium retrouvées sont très faibles : voilà le discours qui a été tenu par la patronne d’Areva, le groupe qui gère les centrales nucléaires en France. Pourtant, les habitants sont inquiets. Et pas qu’eux ! L’organisme indépendant* de contrôle des activités nucléaires tire aussi la sonnette d’alarme. De plus, le gouvernement vient d’annoncer que toutes les nappes phréatiques aux abords des centrales nucléaires seront contrôlées. Car les analyses de la fuite de la nuit du 7 au 8 juillet ont révélé qu’outre cette fuite, les nappes phréatiques de Tricastin étaient polluées depuis les années soixante-dix. Enfin, hier, une nouvelle fuite a été détectée dans une autre usine de la Drôme. Que révéleront les contrôles des nappes phréatiques aux abords des vingt-deux centrales nucléaires. Ces rejets radioactifs, en faible quantité mais accumulés sur des années, auront-ils des effets sur la santé des habitants dans cinq ans, dix ans, trente ans ? Beaucoup de questions restent sans réponse.
Centrale nucléaire : usine qui fabrique de l’électricité en faisant chauffer un minerai, l’uranium.
Uranium : présent naturellement sur la surface de la terre, concentré, il devient très dangereux pour l’homme.
Déchets radioactifs : déchets dangereux pour la santé produit lors de la fabrication de l’électricité d’origine nucléaire.
* La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad).