Chaque année en France, environ 450 personnes sont condamnées à des peines de prison d’au moins 15 ans pour des crimes particulièrement violents. Jusqu’à présent, une fois leur peine terminée, ils recouvraient la liberté. Mais cela ne sera peut-être plus le cas avec cette nouvelle loi, adoptée par les députés la semaine dernière. Elle prévoit qu’à la fin de la peine, une commission composée de juges, de psychologues, de psychiatres et d’avocats devra évaluer la dangerosité des criminels. Si la commission pense qu’ils pourraient peut-être commettre de nouveaux crimes, ils seront de nouveau enfermés dans un centre médical pour un an renouvelable. De 30 à 50 personnes pourraient ainsi être retenues toute leur vie. Les opposants à ce projet estiment que l’on ne peut pas enfermer quelqu’un pour un crime qu’il n’a pas encore commis, quel que soit son passé.
Tiphanie Truffaut