L’ordinateur portable est désormais autorisé sur les bancs de l’Assemblée nationale : voilà ce que vient d’annoncer le président de l’Assemblée, Bernard Accoyer.
Une révolution ? Pas tant que ça, en fait. Certes, cela peut constituer une avancée dans les conditions de travail des députés, mais ils devront suivre des règles très strictes : le son devra, bien évidemment, être désactivé, l’écran devra être tourné vers soi et l’utilisation de l’ordinateur sera interdite pendant les questions au gouvernement, c’est-à-dire quand les ministres s’expriment à la tribune.
Autre élément non négligeable, le Palais-Bourbon, où se trouve l’Assemblée nationale, n’a pas beaucoup changé depuis un peu plus d’un siècle : il n’y a pas de prises électriques dans les allées de l’hémicycle. Les députés devront donc penser à charger la batterie de leurs ordinateurs.
Et puis, pas question de naviguer sur Internet ! Dans l’hémicycle, il existe des brouilleurs d’ondes : il est ainsi impossible d’utiliser un téléphone portable ou une connexion à Internet à distance.
On est encore loin de la modernité de certaines assemblées, où chaque député possède un ordinateur intégré dans son pupitre, mais pour les députés, c’est déjà un grand pas.

Députés : personne élue qui représente les Français et vote les lois à l’Assemblée nationale.
Hémicycle : à l’Assemblée nationale, gradins disposés en demi-cercle où sont assis les députés.

Delphine Fabius