Des langues dans les rayons
Depuis 1994, les produits d'alimentation doivent porter un nom français sur leurs étiquettes. Or cela n'est pas conforme aux règles européennes. La France va donc changer cette loi.

En 1994, une loi avait fait grincer des dents les industriels étrangers : ils étaient alors obligés de changer les étiquettes de leurs produits s'ils voulaient les vendre en France. Cela leur coûtait forcément beaucoup plus cher que de les vendre directement avec leur étiquette d'origine. Aujourd'hui, cette loi est remise en question par les institutions de l'Union européenne. Les associations de consommateurs sont inquiètes : elles ont peur qu'à la fin tout le texte de l'étiquette soit écrit dans une langue étrangère. Ce qui pourrait poser de sérieux problèmes, car 50 % des personnes de plus de 15 ans habitant en France ne parlent aucune langue étrangère. De plus, il y a des personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas manger certains composants d'un produit d'alimentation. Elles doivent alors regarder de très près les étiquettes. Savoir d'où vient le produit et comment il a été fabriqué est aussi un droit élémentaire pour le consommateur.
Pour éviter de faire ses courses avec un dictionnaire à la main, la France va essayer de faire entendre ces arguments à la Commission européenne, et demander que toutes les inscriptions étrangères soient forcément traduites.
L'Union européenne : ensemble de 15 pays dont la France liés par des accords commerciaux, politiques…