Encore un assassinat
Les Corses veulent plus de droits. Et leurs représentants discutent avec le gouvernement, afin d'arriver à un accord. Mais tout le monde n'a pas le même avis. De plus, les violences des nationalistes, qui veulent l'indépendance de la Corse, continuent. Ainsi, François Santoni vient d'être assassiné.
25 ans. Cela fait 25 ans que l'île Corse est déchirée par les violences. Des groupes armés commettent des attentats, car ils ne veulent plus faire partie de la France. Cependant, la grande majorité des Corses ne souhaite pas l'indépendance. Par contre, ils souhaitent plus de droits.
Face à ce problème, le gouvernement a élaboré un projet de loi, l'été dernier. Cette loi propose aux Corses, qui restent rattachés à la France, de voter leurs propres lois, sur certains sujets. Par exemple, sur l'apprentissage de la langue Corse à l'école. Ces lois seraient uniquement appliquées sur l'île. Cette proposition a été en partie acceptée par les élus corses. Par contre, elle a créé un grand désaccord aux seins des partis politiques. L'an dernier, le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, a quitté le gouvernement de Jospin, car il n'acceptait pas les propositions faites aux Corses.
Depuis, le processus de Matignon, c'est le nom donné au projet de loi, est débattu. Car, avant que cette loi soit votée, il faut que la majorité des élus français l'accepte. Pendant ce temps, les groupes armés continuent les violences, sur l'île.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un personnage important a été assassiné, en Corse. Il s'agit de François Santoni, un nationaliste qui avait plusieurs fois organisé des violences. Mais, ces dernières années, il condamnait les assassinats et était favorable aux propositions du gouvernement. Plusieurs de ses amis avaient été tués, comme le nationaliste Jean-Michel Rossi, il y a juste 1 an.