Le procès de l’Erika a commencé il y a six semaines. Jusqu’à présent, l’ambiance était polie. Mais, depuis lundi, la tension est à son comble. Il faut dire que le tribunal essaie de remonter le temps pour comprendre ce qui a pu se passer durant la dernière nuit du pétrolier : la nuit du 11 au 12 décembre 1999. L’objectif est de déterminer pourquoi les secours n’ont pas été prévenus plus tôt, ce qui aurait sans doute permis d’éviter une marée noire. Les secours français sont en effet accusés de n’avoir pas tenu compte de l’appel de détresse lancé par le pétrolier. Mais ils se défendent en affirmant qu’un premier appel à l’aide avait été annulé par le capitaine lui-même. D’autre part, un autre bateau était en perdition au même moment et il fallait s’en occuper. Enfin, les secours n’étaient pas équipés à l’époque pour faire survoler la zone de nuit. Total, propriétaire de la cargaison, affirme lui aussi ne pas être responsable du temps perdu cette nuit-là. Selon ses dirigeants, le capitaine ne les aurait pas prévenus du danger encouru. Or, le capitaine du navire, un Indien, prétend le contraire. Mais il n’est pas présent au procès pour s’expliquer…
Erika : qui est responsable ?
La justice tente cette semaine de reconstituer les épisodes qui ont précédé le naufrage de l’Erika. Ce pétrolier s’était brisé en deux le 12 décembre 1999 au large de la Bretagne, déversant 20000 tonnes de fioul toxique sur 100 km de côtes.
