Pourquoi en parle-t-on ?

Parce que cette tragédie a ému toute la France et qu'un hommage a été rendu aux victimes vendredi à Toulouse. Dimanche 25 mars, à 17 heures, une marche silencieuse contre « le terrorisme, la haine et l'extrémisme » a eu lieu dans plusieurs grandes villes françaises.

L'@ctu du jour :

« Vivre ensemble : égalité, pluralité, dignité », vendredi dernier, sur une des banderoles, on pouvait lire ces mots écrits en différentes langues, français, arabe, hébreu*, occitan*. Ce rassemblement est né du besoin d'affirmer un soutien aux familles et aux proches, mais également du besoin de se retrouver après ce qui s'était passé durant ces quatre derniers jours.
Car depuis lundi, le jour où trois enfants et un homme ont été tués devant une école juive, la ville de Toulouse n'était plus la même. C'était un peu comme si le temps avait été suspendu ; suspendu à l'enquête dans un premier temps, puis suspendu à l'arrestation du tueur.
La ville ne ressemblait pas pour autant aux images que tu as pu voir à la télévision, avec beaucoup de policiers un peu partout, (surtout dans un quartier précis) mais il y régnait une inquiétude certaine. Dans les écoles, une minute de silence a été observée mardi à 11 heures.
Les sorties scolaires ont été annulées et les élèves ont pris le temps de parler avec leurs maîtres ou leurs maîtresses. Certaines personnes ont même fait le choix de rester chez elles et de moins sortir. D'autres ont préféré continuer à vivre normalement.
L'atmosphère a commencé à changer quand la police a identifié et localisé l'auteur des crimes. À partir de ce moment-là, il y a eu comme une sorte de soulagement dans toute la ville.
Jeudi matin, Mohamed Merah est mort dans une fusillade qui l'opposait aux policiers. Il aurait commis ses crimes au nom de sa religion, l'islam. Les musulmans de France ont dénoncé cet acte barbare. Ils rappellent que leur religion est pacifiste* et qu'ils ne veulent pas être associés aux crimes de Mohamed Merah.
C'est pourquoi le rassemblement de vendredi était important pour les Toulousains, car il a permis de réaffirmer la fraternité* nécessaire entre tous les individus, qu'ils soient musulmans, juifs, chrétiens ou non-croyants. D'où le slogan écrit sur la banderole : « Vivre ensemble ».
Dimanche, une marche silencieuse « contre le terrorisme, la haine et l’extrémisme » a eu lieu à Toulouse mais aussi dans d'autres grandes villes, comme Paris, Lyon ou Strasbourg. Des milliers de personnes se sont retrouvées pour rendre hommage aux victimes. À Toulouse, des messages et des fleurs ont été déposés devant l'école juive.

Le dico du jour :

L’hébreu est la langue parlée en Israël.
L'occitan est une langue régionale. Elle est parlée dans la partie sud de la France, notamment dans la région toulousaine.
La fraternité, c’est l’entente profonde qui existe entre plusieurs personnes.
Un pacifiste, c'est un partisan de la paix. On dit aussi un non-violent.